Ce jour de bonheur, tâché de douleur.
Je l’ai sentit enfoncer ses doigts glacés, j’ai commencé par avoir mal…peut être est ce normal…
Puis la douleur devenait si forte, je ne tenais plus en place !
Elle me répète « je ne trouve aps votre col, je ne trouve pas votre col…ah je ne le trouve pas ! »
Apres 2 grossesses, je savais ce que c’etait un touché vaginal douloureux, je savais ce que c’etait quand la sage femme ne trouvait pas le col ou n’arrivait pas à l’attrapper.
J’etais allongée là, sans défense, les jambes ecartées, quelques larmes… Je ne sentais même plus les contractions, juste cette douleur. Elle m’a arraché, me disais-je.
Quand elle eut enfin trouvé ce fameux col (selon elle), j’ai eu moins mal, la douleur montante s’est stagnée.
Elle a retiré ses doigts violeurs, j’avais encore mal, moins mais la douleur etait présente. « elle m’a tué le vagin »
C est le pire touché vaginale que j’ai eu, le touché violent, le touché violeur. Et j’en ai eu des touchés ! Tous les mois, sur 3 grossesses, comptez les accouchements où c’est toutes les heures…ça en fait des touchés.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, l’histoire fut pire ensuite, cet épisode de mon 3e accouchement n’etait que les prémices de mon calvaire.
2 ans plus tard, en plein traumatisme de cet accouchement inhumain, en plein de doute avec ce premier contact indécent avec mon bourreau… je me rends compte en discutant avec d autres femmes que c’etait bien ça. J’ai été victime d’un decollement de membrane non desiré…victime oui, Avant ça je ne la detestait pas, je la victimisais la pauvre sage-femme qui pensait bien faire, le courant n’avait pas passé entre nous sans doute…
Alors quand je me suis rendu compte de ça, je suis sortis de la salle, j’ai voulut vomir, vomir ma haine, vomir ce viole. Je l’ai detesté, hais, violenté en pensées!
Je me demande encore comment je n ai pas pu lui dire d’arrêter, pourquoi je ne lui ai pas juste dit d’arrêter ça tout de suite, arrêter de me faire mal juste pour des centimetres. J’etais prisonnière de ses doigts, prisonnière de la confiance que j’avais commencé à lui donner à cause de son statut medical.
Pour certaines cela paraît anecdotique, je pense que si la suite n’avait pas été chaotique, cet épisode aurait sombré dans l’oubli…et pourtant personne n’oserait enfouir son doigt au fond du vagin d’une femme sans son consentement, et pour aller plus loin, dans mon cas, dans l’utérus d’une future mère.