J’ai 10 ans. On me dit que je suis moche, laide, conne. Je suis en sixième et voilà qu’on m’isole. J’ai 10 ans et demi et je ne mange plus ou je mange trop. Je jette la nourriture. Le mercredi c’est jour de grosse bouffe. Je suis seule à la maison et j’entrepose une réserve de nourriture dans ma petite chambre. Je mange doucement. J’ai 11 ans. On me diagnostique anorexique mentale, contrat de poids, menace d’hôpital. Je ne me reconnais pas dans ce diagnostique. J’ai 13 ans, j’ai changé de collège et ça va mieux. Sauf que maintenant je rentre seule et à pied à la maison. Un jour un homme me suit. Il me détruit. J’oublie et ne dit rien. Mais je me déteste. Je ne suis pourtant qu’une enfant. A 13 ans je ne suis même pas encore formée. Je me souviens, je portais un ensemble catimini. Je me réfugie dans la nourriture mais « raisonnablement ». Le corps ne subit rien. J’ai 15 ans. On me tourne le dos et un jour on me hurle que je devrais me suicider, les « populaires » du lycée me dévisagent de haut en bas, de bas en haut. J’ai l’impression de prendre toute la place, trop de place, toujours trop de place. Je bouffe et cette fois le corps se rebelle, fini le super métabolisme, je stocke et en lorgnant sur des photos de moi je prends conscience qu’effectivement je prends trop de place. J’ai 16 ans et c’est le départ vers l’enfer. Mon corps maigrit, mon corps enfle, mon corps maigrit, mon corps enfle. Sans cesse. J’oscille sur un fil tendu au milieu d’une mare de sang. Je vais d’un extrême à un autre. Plus de 20 kilos entre le deux. Et ce n’est jamais trop peu. Mon corps est toujours trop. A cause du corps je vis l’enfer. Je suis hospitalisée des mois en psychiatrie ou en endocrinologie. 13 fois en 3 ans De mes 17 ans à aujourd’hui. Des années de perdues, des kilomètres de vie à rattraper. Mon corps me mène la vie dur. Ou peut être est ce la vison que j’ai de mon corps qui m’empoisonne le coeur?
Catégorie : Poids
Mon corps , mon ventre et moi …
j’ai lu et relu ce blog et je me suis lancée … mon histoire sera sans doute banale mais …
ce corps , je ne sais même pas si il m’appartient , depuis petite je ne l’ai jamais accepté ni aimé , je suis une âme sans corps , j’ai pourtant un métier avec un fort rapport au corps mais pas le mien , aide soignant , mon corps je le cache , je ne vis pas je survis ..
A 12 ans grande et mal boutiquée , puis de taile normale mais ronde et pas très jolie , et à 15 ans ce docteur sans pitié qui vous dit , Mademoiselle vous êtes trop grosse , je suis restée sans voix , sans rien dire face à lui … combien de fois j’ai eu envie de dire stop à tout cela , mais était ce la bonne solution ?
je vois bien que je suis plus ronde que les autres , moins jolie , peu de seins mais apparement je suis normale , enfin c’ est ce qu’on me dit ou qu’on veut bien me dire ,
Mais non je me rejette , je rejette les autres , car ils ne peuvent pas m’aimer , impossible , comment pourraient t’ils … je ne vaut rien , je suis laide et surtout un mot , SEULE .
Finalement à force de me detester cela doit se voir , je m’assombris je ne mange plus , et rien le corps reste le même , depression , deprime , personne ne diras jamais rien , chez moi on ne parle pas de cela on préfère se taire , petit à petit plus d’amis … trop morose ..
25 ans aujourd’hui et à nouveau seule avec mon corps mon gros ventre degueulasse qui me fait vomir , j’ai envie de l’arracher …
Je dis à nouveau seule car ily à 3 ans je t’ai rencontré , une belle histoire , tu me disais que j’étais belles les premiers temps et après quand je te lancais des cris de détresse , car s’en étaient tu ne réagissais pas , plus , je t’enervais avec mes complexes à la con comme tu disais …
Oui peut être , j’avais juste besoin de toi …
puis tu te radoucissait , tu me disais je t’aime je veux qu’on se marient , qu’on aient un enfant … et tu m’as quitté , j’ai pris la claque de ma vie , je commencais à m’aimer une peu , je me disais tu seras maman et femme et puis , plus rien du jour au lendemain …
Mon corps aujourd’hui me dégoûte d’autant plus car aujourd’hui plus personne ne l’aime.
Inthedeep
Apprendre à m’aimer
Depuis toujours, je me déteste. J’ai l’impression que je suis dans un corps qui n’est pas le miens.
Je me suis toujours trouvé moche, et conne. J’ai toujours eu ce complexe d’infériorité.. Je pourrais croiser une femme « laide » que j’arriverais toujours à dire qu’elle à ça de mieux que moi, et ci, et ça..
J’ai commencé à grossir vers mes 8 ans, à 10 ans j’étais juste un ventre sur patte, une gamine qui n’avait rien pour elle. Je savais que BOUFFER, et en plus, je me trouvais vraiment bête. Jusqu’à 12 ans j’étais une grosse boule, tout ce qui avait de plus banale.
Par la suite j’ai commencé à grandir, je me suis affinée, mon corps n’était plus le même, et pourtant.. J’avais toujours cette image de moi, j’étais toujours la « grosse moche »! . Quand on me disait que j’étais jolie, je ne savais pas si je devais dire merci ou « c’est ça, fout toi de moi! ». Je n’ai jamais pris au sérieux les gens qui pouvait me complimenter. Encore aujourd’hui d’ailleurs. Parce que pour moi les hommes ne sont que des « dalleux » et les femmes des hypocrites.
Par la suite, je suis devenu maman. Avant ça, il me restait que 4 kg à perdre pour rentrer dans la courbe. Dans MA courbe. Je faisais 62kg pour 1m70 et je voulais en faire 58kg. Allez savoir pourquoi? Une fois mon petit amour né, j’avais pris 10kg. Mon corps était juste devenu encore plus dégeulasse qu’avant. Je ne le regardais même plus, enfin si! Uniquement pour en dire des méchancetés. Mes seins tombés, mon ventre était tout flasque, j’avais une tête de « grosse », comme je disais.
A l’heure ou je vous parle, j’ai perdu 15 kg en 2 mois et demi, toute seule, sans l’aide de personne. A vrai dire, avec les années j’ai encaissé pas mal de choses. Entre mes petits copains qui me disaient « Tu serais magnifique, parfaite, si tu avais des kg en moins » .. Merci. Je mesure toujours 1m70, et je fais 57kg. Et vous savez quoi? Je me déteste toujours autant. Bizarrement, mes vergetures ne me dérange pas, mais pas du tout. Elles font désormais parties de moi. Mais ce ventre.. Et ces hanches! Je ne peux toujours pas les voir. Je me vois encore comme avant, avec mes 15kg en plus. Pourtant tout le monde me dit « Arrête de maigrir, tu es bien la! » .. Mais non, je ne suis pas assez bien pour moi. Parce que pour moi, être bien, c’est être mince. Et je ne suis pas mince. Soyons clair, je ne veux pas être maigre, simplement mince.
Je ne sais pas quand je m’arrêterais, quand je m’accepterais enfin. Mais je n’arriverais à aimer personne si je ne m’aime pas moi même..
Mon corps ? Un combat ? Maintenant oui.
Depuis mes 10ans, j’ai toujours eu des complexes, des remarques.. Je faisais 1m40 pour 50kilos..
Puis j’ai grandis, toujours sous les remarques, des coups aussi, mais malgré tout du courage d’avancer, parce que certaines personnes étaient là.
Aujourd’hui, j’ai 15ans, 16 en novembre. Je fais 1m70 pour 90kilos. Il y a 2mois, j’en faisais 101.
D’abord, comment en 6ans j’en suis arrivée là?
Je ne sais par où commencer..
Il y a eu, un lien fusionelle avec ma grande soeur, qui à disparu en l’espace de 4mois suite à son indépendance. Puis un feu.. Plus de maison, là, je quitte l’enfance définitivement.
Entre internat et hotêl, difficile de savoir ou on en est, la nourriture me console.. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il faut tant bien que mal avancer.
6mois après ; Une maison de cité ( HLM belge ) .. Croire en la fin des problèmes? Mauvaise idée.
Premier amour ? Découverte aussi de la trahison, et des paris entre amis.
J’ai 13ans, je rencontre un gars, gentil, il a 18ans, mais je suis tellement naive.. C’est repartit sur le chemin de l’amour ? Pas vraiment.
Deux mois après l’avoir rencontré, le pire arrive.. 2 jours après plus de nouvelles, il est avec une autre.
Violée, déçue, malheureuse, et surtout incomprise.. Je me console à nouveau dans la nourriture.
L’attention amoureuse me manque.. Mon moyen? Le sexe.. Mauvaise idée, qui me détruira 8mois plus tard.. Quand je rencontrerais LE gars qui fera battre mon coeur, et qui me fera rêver, je crois, que j’étais amoureuse.
Suite à ça, je me calmerais, et je n’aurais plus aucun rapport sexuel, pendant 1ans et 4mois. Seule, la pensée et la lame sera ma meilleure amie. Parents alcooliques.. Je me laisserais aller, ELLE sera mon alliée.
J’ai 15ans, je fais 98kilos.
Là, je rencontre un garçon, gentil, poli, respectueux.. J’ai changé d’école, je suis plus apaisée… J’ai rencontrée des gens sympas, et même une fille adorable.
Avec ce garçon? Ca durera 6mois.. J’ai appris, le 19 avril 2012 que ma soeur est atteinte d’un cancer. Ca me détruit, ce garçon ne le comprends pas.. Je ferais semblant de rien, longtemps, sur mes sentiments.. Jusqu’au 12mai, lors d’un concert, les verres s’enfilent, les rencontres aussi.. J’embrasserai 3garçons différents et je le quitterais avec soulagement le lendemain.
25mai, je pèse 101 kilos, je rencontre un gars.. Je ressent ce que j’ai ressenti 1ans et demi plus tot.. Il fait battre mon coeur. Par chance c’est réciproque.
Le 5aout, ça dégénère, son père qui est contre notre relation, fout tout en l’air.. Je ressens une douleur commune sauf que cette fois, je n’ai plus faim.
J’ai perdu 6kilos depuis fin juin, en 10jours j’en perderais 4, avec de multiples chutes de tensions et crise d’hypoglycémie.
On est le 12aout, je lui reparle, il me dit m’aimer, et que peut-être avec le temps.. Il me dit je t’aime.. Il est au courant des soucis de nourriture.. Et ce qui me dit m’encourage à me détruire.. » Tu serais ma lapine-up toute fine.. Graw ! » ou encore » Tu ferais 48kilos? Tu seras ma bombasse, je t’épouse direct. »
Etant amoureuse, je ferais tout pour lui.. Je ne mange plus rien.. Si j’avale je me dégoute et je vomis. En 3 jours? Je me sens faible, mais lui, il continue a me parler et a me dire de maigrir.. J’ai l’impression que c’est ; » Tu perds je te reprends, tu grossis? Vas te faire foutre. » C’est malsain, je le sais.. Mais je ne sais plus rien.. D’autant plus que mon corps ne me réclame plus rien.. Juste la sensation de vide. Je sais, que c’est mauvais, mais quand je mange, mon esprit me tue de remarques.. Il me rends dingue.
Mon esprit mène combat à mon corps, et moi.. Je subis.
Fuyu.
Qu’est-ce que je fous là ?!
…J’en ai mi du temps, avant de me décider à cliquer sur ENVOYER… J’en ai lu des témoignages avant d’oser publier le mien…
31 ans….
…
Un titre annonciateur pourrait être : « Qu’est ce que je fous là… ?! d’ailleurs, elle est où ma place ?!!??? »
C’est précisément la question que j’ai posé un jour à ma psy.
J’ouvre un bouquin de médecine, répertoriant les espèces :
– Je fais partie du troupeau des « êtres humains », et d’une sous catégorie s’appelant « femme ».
Ok.
Je tourne la tête à gauche, je la tourne à droite… Je cherche mon troupeau d’appartenance… Ben…. Y’a un hic.
Elles sont pas comme moi les autres femmes… !!!
Elles ne dépassent pas le 1m90, et celles qui dépassent le mètre 80 sont toutes minces, « longilignes »… Ce n’est pas mon cas…
J’ai une grosse paire de seins, une grosse paire de fesses… Un surpoids non négligeable…
Bon… Alors, il est où mon groupe d’appartenance ?
J’interroge mes parents… Ils devraient savoir eux… ça sait tout un parent…
[non ?!??]
Ma mère ? ben… difficile à dire, à vrai dire, je ne sais pas qui elle est, je ne la connais pas, nous n’avons pas encore fait connaissance en 2012…
Je ne sais pas si elle m’aime, je ne sais pas si elle est fière, je ne sais rien, puisque j’étais expédiée chez les grands parents (mes souvenirs bonheur sont tous liés à eux).
Pas de geste tendre, pas de câlin… Un regard méprisant, une honte, « vire toi »… Et puis, je l’entendais parler de nous à la famille, à ses amis….
Pffffffffff ces enfants ?!?? => quel fardeau !!!
Quand j’y repense, des pans de mon passé me poussent à croire que ma mère, cette absente non-aimante avait raison…
« La honte, elle est vraiment « hors normes » ma fille !!! » …
Me refiler aux grands parents et s’enfuir semblait être la solution de repli la plus cohérente…
Pour ne pas avoir sur soi les regards braqués par cette petite… si grande… Cette enfant qui jouait seule, qui avait de la répartie, et qui en plus de sa grande taille, avait aussi un QI supérieur (cette conne de psy aurait mieux fait de fermer sa bouche à l’époque).
[Encombrante]
Mon père ? Haaaa, lui, ce grand truc qui laisse ma mère se débarrasser de moi en haussant les épaules, et qui lui rend la pareille (histoire d’être dans le ton) en frappant mon frère, ou en le jetant dans une cave, ou en le tirant par les oreilles (c’est super solide une oreille d’ailleurs quand on y pense)….
Mon père ? Celui qui frappait les chiens avec un fouet, au couteau, les étranglant en les attachant à des attaches trop hautes pour que les pattes de ces pauvres bêtes, les chiens, NOS chiens… ne touchent pas toutes le sol…
Mon père ? C’est une « petite frappe »…. En tout cas, c’est ainsi que j’appelle un homme qui frappe des animaux, un petit garçon, et parfois sa femme (la seule à se défendre)…
Mon père à tout fait pour que je devienne un petit soldat, il m’a apprise à manier les armes, à tirer au fusil, à la carabine, m’a acheté des couteaux de chasse… ça avait vraiment l’air de lui faire plaisir, … mon frère ne l’intéressant pas, je jouais le petit soldat à merveille…
[adaptée !!!]
…quelque chose cloche, forcément.
Je vois bien que ma vie n’est pas raccord aux quelques camarades de classe que j’ai. Leurs parents font des goûters, assistent aux conseils de classes, parlent, font mine de s’intéresser….
[Un peu comme si j’étais une espèce pas encore identifiée ?!??? ]
11 ans, je mesure presque 1m85…
Mes parents se détestent, ma mère crie, mon père frappe, ils se désarticulent…
Je leur hurle d’arrêter, ma soeur pleure et mon frère est caché…
Encore et encore… Puis un jour, c’est trop, ma mère fous mon père dehors dans un fracas de plus, l’ultime, c’est la fin, les parents divorcent (… plutôt, ils entament une procédure qui durera plus de 15 ans, et dont l’écho résonne encore aujourd’hui comme un gout de rance dans les repas familiaux).
Nous ?
euh…
je ne sais pas, je ne sais plus, je n’ai pas vraiment de souvenirs, …
Nous sommes livrés à nous mêmes, … Ma mère disparaît (mais ou est-elle ?!?? aujourd’hui encore, je n’en sais rien), et ne rentre que les soirs se coucher…
Ma grand mère nous nourri, telle une portée d’oisillons orphelins.
[L’adolescence]
Jusqu’alors toujours première de classe sans la moindre difficulté, vient le collège, et là, je chute, je ne sais plus, je ne veux plus, je suis mal, les regards sont figés sur moi, braqués, je suis la tête de turc, et je ne peux pas me cacher, tout le monde me voit, je suis la plus grande, encore, plus grande que les élèves, mais aussi plus grande que les prof qui me prennent en grippe…. Je suis pétrifiée à l’idée d’entendre en sport « par deux »… je n’ai pas de « deux »… Je suis seule…
Alors que « Juré promis », si je pouvais je me cacherai dans ce trou de souris, la bas, pour ne plus jamais en sortir… Sauf que, pas possible ma carcasse ne passe pas dans un trou de souris, elle ne passe nul part d’ailleurs, tables trop basses, je suis « au fond de la classe » sur une table « pour moi »…. Pour être discrète, c’est raté :(
Ma mère tente de me diminuer par un régime… Mais on ne peut pas perdre de centimètre… du coup, le flop… Qui en rajoute une louche…
[15 ans]
Un homme fait mine de s’intéresser à moi… Il me « protège »… Les gens ont peur de lui, il parait que c’est un « loubard »… J’m’en fiche moi, il me protège… C’est un bouffée d’oxygène pour moi…
Je lui donne tout ce que j’ai, mon temps, ma virginité, mon amour, ma patience, je me donne moi, je me sauve… Bien sûr, il est parfois un peu brutal, et son comportement me fait parfois peur, mais ce n’est rien, et puis, ce n’est pas le premier homme à user de son fort caractère pour me faire plier, il faut au moins ça pour maîtriser une telle carcasse :-).
C’est ça l’amour….
[non ?!??]
[17 ans]
Il me trompe, me quitte, reviens, gentil, méchant, gentil, méchant, gentilméchant… Je suis fatiguée, mais je l’aime (enfin, je crois)…
A la même époque, ma mère me met dehors, … Je ne sais plus vraiment pourquoi, mais je pense que j’étais rentrée trop tard, un jour… 22h…. à 17 ans (presque 18)…. Bon soit… C’est rien, je me casse… Je vis chez mes grands parents, mais j’ai honte d’être un fardeau… Alors, je vis aussi un peu en foret, chez des potes, ailleurs, je ne bois pas, je ne fume pas, …. Je me coupe… du sang partout, ça me soulage…
Je traîne… Je couche…
Des fréquentations mauvaises mais qui me donnent l’impression d’être protégée….
Je rencontre des hommes, je couche, je recouche, à droite, à gauche….
Je traîne
… Du sang partout, des lames de rasoirs, je marque ma souffrance, je l’écris. Je couche, porno un peu… Pas trop sûre de ma sexualité…
Pas vraiment prostituée, viol, mais je me donne pour qu’on m’aime, ou qu’on m’en donne l’illusion…
Je traine… Je… suis fatiguée… Je suis méchante, gentille, je ne sais pas trop…
Je trouve une maison, un appart, j’ai des dettes, je travaille, ou non, je traîne, je couche, je m’endette encore, je zone…..
Seule… Et grignotée par l’idée que de toute manière, une « armoire » comme moi, c’est dur, ça n’a pas de problème, c’est méchant … « faut pas la faire chier celle là, elle a pas l’air commode »…
Pfffff du flan oui…
Je pleure seule, je souffre seule, toujours pas de congénère à l’horizon, j’ai besoin qu’on me protège, j’ai besoin d’un câlin… D’amour… Et au lieu de ça, je suis un jouet, un peu comme une sorte de fantasme, une pièce originale aux trophées des messieurs…
… Peu à peu germe une idée, je la garde pour moi, mais elle m’envahie, jusqu’à devenir obsessionnelle…
M’en sortir, j’en ai marre, ça ne s’arrête plus, je vis dans l’excès, on me voit alors j’en profite, …
Je suis malheureuse, mais ça personne ne le voit, je suis si « FORTE »…
Et…
Un jour
Je TOMBE enceinte…
Cette idée si longtemps rêvée n’est plus un rêve…
Et la…. Comme si le temps se figeait, une vague inattendue, étrange, inconnue m’envahie, un bonheur, tout s’arrête, je suis ENCEINTE…
J.E. S.U.I.S. E.N.C.E.I.N.T.E….. !!!!
Une révélation, une évidence,
Mon bébé, mon amour, je suis heureuse
Je vis 9 mois merveilleux…
Pas une nausée, pas un mal-être, mon corps me semble soudain si beau… La vie en moi me donne des ailes…
Une naissance…
Amour de ma vie, ma fille, ma révélation…
J’ai trouvé un groupe d’appartenance
Je suis Maman
[elle a fait un bébé toute seule]
Tu as presque 9 ans aujourd’hui, je mesure toujours 1m90, je suis toujours en sur-poids, et pour autant, la vision des choses est tellement différente, bienveillante, …
En 9 années, j’ai donné la vie, j’ai repris mes études, obtenu mes diplômes, j’ai rencontré un homme qui partage toujours ma vie aujourd’hui, je fais un métier atypique, hors normes, comme moi….
Oui on me voit… Non je ne passe pas inaperçue… Certains pensent encore que je suis « forte » et insensible… Alors que c’est tout l’inverse, je suis forte ET hyperémotive… rien n’est hasard, tout est là pour une raison.
Et même si, parfois, je doute encore…. Je ne suis pas trop sûre que je doive, ou non me positionner, ou pas… Pas sûre… Ben c’est rien, ce n’est pas grave, car une chose est sûre… Je sais qui je suis…
Et à vous parents, bande de petites frappes, de nuls, de mauvais, je tiens à dire ceci…
Je ne vous connais pas, dans le fond, vous non plus ne me connaissez pas…
Vous avez surement beaucoup souffert vous même pour avoir été de tels parents, aujourd’hui encore, quand je vois mon frère, si abîmé… mon coeur se déchire…
Aujourd’hui, installée dans ma vie pro, maman heureuse, femme…
J’ai bien compris que le soucis venait de vous
Vous avez ancré en moi l’idée que je n’étais pas « aimable », que j’étais une honte, un ogre, une méchante, une dure, une vilaine…
Et moi, je vous emmerde !
Des gens m’aiment avec mes kilos et mon presque 2 mètres
Des gens ont compris que j’avais un coeur
Je ne veux plus qu’on me maltraite, qu’on ne me respecte pas, qu’on me cache comme une pestiférée…
Il me reste encore un long chemin à parcourir, beaucoup de choses à apprendre, et ça se fera sans vous…
Allez donc vous soigner avant ! !!!
[<3]
Bleus au corps, blues à l’âme
« -Finalement, c’est comme si votre corps ne vous avez jamais appartenu. »
C’est comme ça que se termine ma séance chez le psy. Je venais de lui parlais du site, que je lis régulièrement, et qui m’avait fait réalisé que mon corps avait toujours été un problème… d’abord pour les autres (par là, je veux dire mes proches, en particulier mes parents) avant de faire ce problème le mien.
Née trop petite et trop malingre (parce que trop pressée de découvrir le monde), j’ai fini par « vite [me] rattraper » m’a-t-on toujours dit.
avant l’âge d’a peu près 8 ans, je ne pensais pas que mon corps pouvait faire des siennes. à cette période, mes parents se séparent et je me mets à avoir des maladies imaginaires. par exemple, j’ai fini aux urgences parce que je ne pouvais plus plier la jambe, même avec l’aide de ma douce infirmière de mère… alors que le joli interne , avec son beau sourire, me la plie sans aucun cri de ma part. puis, je finis par ne plus rien voir à l’école : verdict, myopie. rien d’exceptionnel me dirait vous, sauf pendant l’adolescence où tout le collège se fout de ta gueule parce que t’es une binoclarde, que les garçons n’envisagent même pas de sortir avec toi parce que, bien sur, c’est la honte d’être avec une fille à lunettes qui, en plus, porte un appareil dentaire…
à la même période, ma mère m’envoie chez ma tante à l’étranger et là-bas, je prends 3kg. Pour une gamine de 8 ans, c’est pas la mort. mais pour ma mère, j’étais devenue trop grosse alors, elle s’est évertuée, dès la rentrée, à ma faire rentrer dans le rang.
9 ans, mon corps commence à changer. l’adolescence a décidé de débuter son oeuvre. ma prof de danse classique alerte ma mère « attention, elle change, elle forcit« . qu’y puis-je? rien mais manifestement, y a un problème.
10 ans, tout le monde me complimente sur mes jambes « elles sont longues, tu vas être grande« . je me rêve mannequin. je vous dis pas la désillusion quand je m’arrête de grandir à 12 ans et que je n’atteindrais jamais le mètre 60. des soirée à pleurer sur mes rêves de grandeur…
11 ans, mes premières règles. une fierté pour certaines. pour moi aussi si je n’avais pas été en CM2 et que l’école avait pensé à mettre des poubelles dans les toilettes. je sens encore le regard plein de haine de la part du personnel de la cantine quand je tente, tant bien que mal, de camoufler ma serviette usagée au fond de la grosse poubelle noire au milieu de la cour de récréation. mes copines m’envient… j’ai honte d’être si précoce.
suivent des années de remarques insultantes de mes parents, ma mère trouvant toujours mes jeans trop moulants « t’es sure que tu veux mettre ça, ça te fait de grosses fesses. » « t’as de la culotte de cheval ma fille, c’est comme ça alors, faut que tu la cache« . mon père ne m’aide pas plus. dès que je passe la porte de son appartement miteux, empli de cafard, il remarque que j’ai « encore pris des fesses cette semaine ». je m’habille en noir, me cache derrière des pull informes. mes lunettes sont tellement grosses qu’on ne voit plus mon visage. j’accumule les blessures : entorses à répétition, à telle point que mes chevilles ne supportent plus la moindre ballade en montagne (je trouve toujours le moyen de me tordre la cheville juste avant d’arriver), les chutes de cheval qui me cassent le dos, ce cheval qui me tape dans la cuisse et me laisse un creux à la place du muscle. j’ai gardé le bleu 2 ans. dans le vestiaire du gymnase, mes copines comptaient le nombre de clous dans le fer du cheval.
je ne me rend pas compte de mon corps. je me cogne en permanence, en particulier la tête. j’investis l’intellectuel à fond. suis tête de classe. j’ai du mal à assumer le regard des garçons, plus âgés, sur mes formes. quand je revois les photos de cette époque, je réalise que j’étais canon. je me suis toujours trouvé grosse alors qu’à l’époque, mon tour de taille peine à dépasser les 60 cm. Un jour, alors que j’attendais l’heure de mon cours de danse, un garçon que je connaissais me saute dessus et me mets les mains sur les seins. je suis sidérée et me forge l’idée que les mecs sont tous des obsédés sexuels. c’est donc comme ça qu’il faut attirer leur attention?
le lycée. j’utilise mon corps pour séduire, du moins, en prenant soin de cacher mes fesses, toujours trop proéminentes, mais je n’assume que très peu cette possible sexualité. je rencontre un gars que j’aime passionnément. je lui donne tout, même mon corps. quand il me quitte, je deviens folle. je prends des médicaments. pas assez pour quitter ce monde… puis la douleur passe et je rencontre l’homme de ma vie.
arrive la terminale. cet homme auquel je tiens tant part faire ses études. son absence me pèse. je le montre dans mon corps. je prends 7 kg en 2 semaines. commence une longue descente aux enfers. les kilos s’accumulent. ma mère me fait faire des régimes. j’ai 18 ans et je dois déjà me battre pour rester dans ce qui est « normal » selon certain. j’ai tenté plusieurs méthodes. weight watcher, 3 fois, la première fois à 18 ans… pour 7 kilos qui finalement me faisait passer d’un 38 à un 40… en réfléchissant, 56 kg, c’est pas mal…
pendant mes études, je me maintiens tant bien que mal. mais, en dernière année, c’est l’enfer. la perspective de la vie active me stresse. je suis dans un domaine où y a peu de boulot. J’arrive à trouver un travail rapidement mais, c’est beaucoup de responsabilité. j’arrive à maintenir un poids correct pour mon mariage. puis c’est l’horreur : 5 ans, 20 kg. aujourd’hui, je suis grosse : 83kg pour 1,57m, je suis une tour. mes articulations me lâchent : je n’ai plus de ligaments au genou. pour m’habiller, j’ai développé la faculté de me regarder dans le miroir par portion : comme ça, je ne constate pas l’étendue des dégâts. quelque part, c’est comme si ce n’était pas moi dans ce miroir.
maintenant que je suis installée dans ma vie professionnelle et personnelle, j’ai cru que mon corps deviendrait mon allier. j’étais prète à l’accepter avec tous ces plis et les vergetures que j’ai accumulé toutes ses années… comme les cicatrices de mes souffrances… mais encore une fois, il me laisse tomber… deux ans que nous voulons un enfant… deux ans d’attente, de pleurs chaque mois quand les règles reviennent me dire que je ne décide de rien… deux ans où les médecins ne savent plus quoi dire parce que rien, absolument rien, sur le plan médical, n’explique pourquoi mon ventre reste vide, flasque… un ventre que ne veut pas accueillir de bébé.
alors oui, mon corps ne m’a peut-être jamais appartenu… je ne sais pas encore comment le (re)trouver, comment faire alliance avec lui. en attendant, je continue d’aller chez le psy pour parler inlassablement du même sujet : je souffre de ne pas avoir cet enfant qui me manque pour donner un sens à ma vie, à mon histoire et à mon corps aussi.
pour l’instant, j’attends…
S.
Une vie avec mon corps
Depuis aussi loin que je m’en souvienne, il y a deux chose dans ma vie : mon corps et moi.
Ce n’est pas un ennemi, ni un ami, je ne le considère pas, et il semble que lui non plus. Le secret arrangement de ceux qui doivent cohabiter mais qui se savent trahi. Qui a commencé ce cercle vicieux ? Je ne me dérobe pas, je dirais que nous ni sommes ni lui ni moi pour grand chose : la force des chose en somme.
Je suis née sans identité, d’une mère trop jeune qui n’a pas su quoi faire de moi, d’un père absent qui n’avait même pas connaissance de mon existence, et j’ai fini chez un oncle qui lui n’aurait pas trouver à y redir. Je connais bien ma mère maintenant, et je sais que ce qu’elle a fait, ce n’est que par ignorance, or je ne peut pas en vouloir aux ignorants : il patissent de leur propres péchers.
Cet oncle donc. J’avais bien un nom, mais pas de parole, à quelques mois à peine, c’était déjà mon corps qu’il maitrisait, sans avoir voulu faire de moi qui que ce soit. Mon corps, qui passait les premiers mois, les premières années, se mit à me trahir. Ces mains qui passent sur vous et qui vous rebuttent, mais vos reins qui se cambre tout de même avec force, comme un défi contre vous même. Cette haine que l’on ressent face au viol, mais qui n’existe pas réellement face au plaisir lorsque vous ne savez même pas qu’il s’agit d’un viol. Que pour vous c’est la seule marque d’affection qui vous donne une existence. Et ce corps, se traite, qui jouit quand vous voulez pleurer.
Ça finit par passer, les abbominations rejoignent leur frères en enfer (qu’il y reste! Je n’était pas la seule.). On rentre alors dans un socièté différente, le foyer est pour les enfants ce que la colocation forcée seras plus tard pour d’autre. J’avais quoi, six ans, et je ne connaissait pas encore le terme d’intimité. Quel était ce monde ou la sexualité était tabou pour de soit disante raison d’âge ? Je ne percevais pas d’autre marques d’affection, or mon corps en réclamait. Je me déshabiller devant ses petits garçons qui n’avait jamais vu de fille, les inviter à toucher. Puis je me cachait pour pleurer, avec l’impression que cette fois ci, c’était moi qui les avaient violer.
Ma mère reviens dans ma vie, me fait sortir de cet endroit. Quelques années, je connais le bonheur, j’ai beaucoup « d’amoureux », mais je ne me trouve satisfait par aucun, qui eux se contente d’un bisou rapide les lèvres fermées pour croire en l’amour. Pendant ce temps là, mon corps refuse de grandir, mais mon esprit va trop vite pour lui. Je ne prend pas un centimètre, et je perds du poids, je suis maigre à m’en casser les os en saisissant un objet. Pourtant je n’ai pas de problème avec la nourriture, j’ai un appétit démentielle, et à 10 ans j’avale plus de nourriture qu’un adulte à la même table. Et je n’aime pas mon corps. Je fais 1m35, 21kg, j’ai des hanches déjà large pour mon âge, mais qui sont bien trop sayante, je suis déjà obligée de porter des soutiens groge alors que les autres filles n’ont même pas une brassière. A croire que tout ce que j’avale se fourre dans ma poitrinne. Et j’ai un réel problème avec le sexe.
Ce que mon corps ne m’octroie pas, je le fais par autorité. Je suis violente, je n’apprècie pas les gens de mon âges, je ne suis qu’avec des plus grands, à peine dix ans je fume, je bois, je baise. La sainte trinité. Je m’échappe par là, j’ai une répartie suffisante pour que des garçons bien plus âgés finissent par la fermer et s’occuper de moi. Mais je ne retrouve aucun plaisir. J’essaye juste de cacher par là que j’ai vraiment un problème avec le sexe, avec mon corps. Je le maltraite, je me frappe, je me brûle, je me griffe au sang, mais toujours à des endroits que les gens extérieur ne voient pas : le dos, le haut du ventre, l’intérieur des cuisses. Mon corps me fait mal à force de ne pas ressentir de plaisir, et au bout de trois mois, je me mets à vomir de faççon innexpliquer, ma mère me fait passer des test, le verdict tombe. Mon corps se rebiffe, je suis diabétique insulino dépendante. Le salaud. Mais les premiers temps du traitement, je reprend du poids, mais je ne grandit toujours pas. Je me cache au mieux pour commettre mes méfaits, une bouteil par ici, une clope par là. Ma mère travail et n’ai jamais là, ça aide. Et puis arrive mon beau père.
De suite, je ne l’aime pas, et lui non plus. Dans la rue, mon physique et ma réputation me permette à onze ans d’attirer les regards, mais lui m’ignore magnifiquement. Alors je me mets à detester le seul coupable qui soit à ma porter. Mon corps. Quelque chose doit clocher. J’ai pris trop de poids sans doute (après coup, 30kg pour 1m 42 ne me semble pas tant que ça!). Alors j’arrète de me soigner. Sa marche magnifiquement bien, je perd 10kg en 2 mois. Mais je perds aussi la raison. Les hyperglycémie me rendent folles et je me remets à me mutiler : la nuit, je me bande les membre jusqu’à ce que le sang ne circule plus, j’attend un bon moment, puis je relache la pression d’un coup, la douleur suffit à me faire gémir. J’ai alors un déclic, je ne ressent plus de plaisir par le sexe, je le ressentirait par la douleur. Je m’enfonce des aiguilles un peu partout, je m’oblige à rester dans les positions les plus inconfortables jusqu’à ce que des bleus se forment, je me frappe, je me gifle, je m’arrache les cheveux et la peau. Mais je reste raisonnable, car mon corps reste la seule chose qui me permet de me faire remarquer. Du moins je le croyais.
Mon beau père continue de m’ignorer, et après 2 mois sans me soigner correctement et à m’infliger des traitement sado-masochiste, je tombe dans le coma. Je deteste encore plus mon corps à mon reveil, qui m’a trahi sans me laisser aller jusqu’au bout. J’ai des sequelles, mes reins fonctionnent bizarrement, je suis complétement dessécher, j’ai le foi stéatosé, et surtout, on s’inquiète de ma fertilité. Si il y a bien une chose que je ne veut pas, c’est être priver du choix d’avoir un enfant.
Je retourne au collège, décider à m’assagir, mais ma mère est tomber enceinte entre deux. On a de gros problème d’argent, et ça me préoccupe presque plus qu’elle. Ma sœur née, l’accouchement se passe mal et il découvre à ma mère des problème cardiaques dont il faut urgemment s’occuper. J’ai douze ans, mon beau père est absent, je devient maman par la force des chose. Ma sœur ne me quitte plus, je l’mmène au collège avec moi. J’habite une banlieu difficile, ils comprennent la situation, et les surveillant font les baby sitter pendant les heures de cours, ça tiens les élèves plus calmes, elle est tellement mignone que personne ne veut l’abimer. Mon corps finit par ressentir le poids d’un enfants, non sur le physique, mais la fatigue, la pression, la résponsabilité me laisse des traces. Je suis pâle comme une morte, je maigris encore, j’ai des cernes jusqu’en bas du visage, les yeux rouges, mal au dos de tout le temps la porter… Mais au moins je ne me fait plus souffrir pour rien. Maintenant qu’elle est là, je ne recommencerait plus, je prends conscience que des choses bien plus importante mérite mon attention. Mais ma mère sort de l’hopitale, ma sœur n’est plus à moi. C’est premiers mots, c’est à moi qu’elle dit, et c’est « maman ». alors comme une mère je décide de sacrifier ce que j’ai, et je n’en ai qu’une. Ma sœur n’a plus besoin de mes bras pour la porter, alors à treize ans je me prostitue pour lui offrir les cadeaux que nos problèmes d’argent ne lui permette pas d’avoir. Je redécouvre le sexe, cette chose qui dissocie tant mon corps et mon esprit, car je découvre que si je ferme les yeux, peu importe qui il y a en face, mon corps à les mécanismes suffisants pour réagir instinctivement. Je m’endors pendant mes rapports sans que ses hommes ne s’en aperçoivent. Et puis un jour, je tombe de douleur, une douleur au bas ventre insoutenable. Le diagnostique tombe, j’ai un cancer. Minime, un cancer de l’appendice. Mais quand même… entre mon corps et moi, les coups, c’est chacun son tour.
Sortie de là, je décide de me reprendre en main, mais je rechute de temps en temps. J’ai pris vingt centimètre en 2 mois après l’opèration. Je n’ai jamais dépasser les 50 kg pour 1m70, mais c’est encore trop, il faut que je rende les coups après ce qu’il m’a fait ! Alors je boit, je boit, je boit encore, et à quinze ans je me retrouve complétement alcoolique. Je rencontre quelqu’un, on flirt, on sort ensemble, on couche ensemble, et finnalement on s’aime. Alcoolique lui aussi. Sa me fait prendre conscience, j’ai peur de ce que je suis devenue, de ce que je fais subir, non plus juste à mon corps, mais à moi même ! Alors je part, j’emménage chez mon père, retrouver quelques années avant, à 800km de là où j’ai grandit. Je pense pouvoir repartir à zéro, mais mon corps me trahi encore. Le sevrage est compliquer, mon corps tremble tout seul, il voit des chose qui n’existe pas, se sent en danger. Alors je retombe dans le piège. Je couche pour une bouteille de rhum, une barrette de shit. Sa dure plusieurs semaines, mais je prends peur. Sa fait quinze ans que mon corps est maltraité, abusée, tromper, trahi, frapper, humilier. Ma sœur loin, je me rend compte à quel point ce désir d’enfant me dévore. Et je rencontre un homme, l’homme qui changea, et continue de changer ma vie. J’ai tout quitter, études, famille, domicile, et j’ai emmenager avec lui. J’ai arréter de maltraité mon corps. Je suis tomber enceinte à 17 ans, mais j’ai fait une fausse couche. J’ai compris le message. Mon corps me disait « écoute, ça peut se négocier, si tu reste bien avec moi, je ne t’embéterait plus, mais je te rend le dernier coups, pour la forme ». C’était le coup de trop. Une grosse dépression, je quitte mon ami. Je fréquente d’autre type et je prend peur : mon corps continue à prendre des décision seul ! Je couche avec ses hommes en dormant, sans m’en rendre compte, à mon inssue et pourtant de mon fait à leur dire. Je les crois. Mais j’ai peur, car je ne maitrise pas. Je ne veut pas tomber enceinte d’un inconnue, ou chopper une saleté à cause d’une nymphomanie sommanbulique. Je n’ose pas consulter, car j’ai honte. Et je retrouve cet homme qui à tout changer. Lui, pendant mon sommeil, il ne me fait pas l’amour. Il me fait parler, il me fait expliquer pourquoi je fais ça.
Apparement, mon corps à beaucoup de chose à dire, il lui manquait juste de l’écoute. Maintenant, je m’aime, j’aime mon corps, je suis devenue quelqu’un, et non plus juste quelque chose. Et j’ai un ami merveilleux qui accepte de sacrifier son sommeil à cette thérapie nocturne encore aujourd’hui.
Zeeva.
Malgré ma perte de poids, je n’arrive pas à m’accepter
Je vais fêter mes dix sept ans dans trois mois, je fêterais d’ailleurs mes un an en couple avec un garçon très posé qui est très amoureux de moi et moi aussi !! Le problème est que j’ai perdue trente cinq kilos en l’espace de trois mois, je n’accepte pas ce corps au vergetures. Ce corps gros, laid et dont je suis prisonnière. Mon copain aime mon corps, il dis qu’il est parfait et que je fais tout de même un 36-38 et que c’est plutôt bien. Mais nous vivons dans une société où les normes sont de faire du 34 a 16 ans. Je me sens très mal dans ce corps, je ne supporte pas mes jambes qui sont beaucoup trop grosses et mon ventre. Je sais que je dois me mettre en tête que je suis passée d’une taille 48-50 à un taille 36-38, mais je ne sais pas comment m’accepter je n’y arrive plus. Je ne peux pas me regarder dans un miroir et mon copain aimerais que je mette des robes, des shorts et cela assez souvent, alors je fais des efforts, il me dis que mes jambes et mon ventre sont très bien que je ne dois pas changer, mais je sais au fond de moi que je suis prisonnière d’un corps laid. Je sais que mon copain est très sincère, le soir il aime mettre sa main sur mon ventre, et tout ce genre de choses, il me dis que je me vois comme j’étais avant avec mes 85-90 kilos. Aujourd’hui j’ai envie d’être maman dans 3 ou 4 ans mais j’ai peur de ne pas avoir assez de courage pour reperdre le poids que j’ai perdu, de refaire les 5 heures de sport, les privations de manger etc. Il faudrait que j’apprenne à aimer ce corps, mais je pense qu’il restera un bon moment mon unique ennemi
Mes TCA
Mon histoire ressemble sans doute à celles de beaucoup de personnes touchées par le même mal-être mais je vais tout de même oser me livrer ici.
Tout a commencé il y a sept ans. A l’époque, j’étais étudiante, mes études me plaisaient, j’étais en couple avec mon premier copain depuis quelques années et j’en étais folle amoureuse, j’avais beaucoup d’amis et je sortais beaucoup, bref, tout me réussissait. A part… que j’étais très curieuse au niveau de la sexualité, c’était quelque chose qui me fascinait, et je dois bien avouer que mon copain de l’époque ne me satisfaisait pas (au rythme d’une relation toutes les deux semaines, à 20 ans, je ne me rendais pas compte alors que les autres couples le faisaient sans doute plus souvent…). Comme je me faisais rembarrer à chaque fois que j’avais envie de faire l’amour, j’ai commencé à chercher du plaisir ailleurs. Mais comme j’étais toujours folle amoureuse de mon copain, pas question de le lui dire et de risquer qu’il me quitte. La culpabilité a commencé à se faire de plus en plus lourde au fur et à mesure que je multipliais mes amants, puis il y eut la relation de trop, avec quelqu’un qui nous était très proche à tous les deux. Cette relation a duré plus d’un an, en même temps que je commençais à dépérir, je m’étais complètement perdue et l’appétit m’a brusquement quittée. J’ai perdu du poids à une vitesse folle, frôlant les 45 kilos, me délectant de me punir de cette façon. Pendant plus d’un an donc, je suis devenue un petit squelette. Puis, n’en pouvant plus, j’ai fini par quitter mes deux amoureux.
Je me suis donc retrouvée seule, emménageant dans la foulée dans mon premier appartement.
Puis j’ai rencontré quelqu’un, un garçon qui ne supportait pas mon état de maigreur avancé (« on voit tes côtes, c’est gerbant ») et qui m’a poussée à manger. Je l’ai écouté, je voulais lui plaire, et j’ai repris 10 kilos en 2 mois.
Puis nous nous sommes séparés, et je me suis retrouvée seule, et grosse (avec le recul, je me dis que 58 kilos pour 1,70m c’était pas si mal, mais le changement s’était fait si vite…).
Donc me revoilà à la case départ. Je me suis mise à sortir beaucoup, à boire énormément et à multiplier les aventures d’un soir. Et à bouffer jusqu’à me sentir mal. Puis un jour, à la suite d’un de ces excès, je me suis sentie si malade que j’ai tout vomi. Dans ma tête, ça a fait « tilt », et me voilà à me dire que j’ai trouvé la solution miracle pour arrêter de prendre du poids. A l’époque, je ne connaissais pas les mots « anorexie » et « boulimie » et je ne savais pas que ce qui m’arrivait était considéré comme une maladie.
Bref, ma vie était devenue infernale, je me perdais de plus en plus.
J’ai eu deux autres relations stables entre mes innombrables aventures, mais qui se sont très mal terminées. En tout cas, plus jamais je n’ai trompé mes copains, il n’était plus question de ressentir la moindre culpabilité à ce sujet. Mon poids a eu des variations folles (je passais de 50 à 60 kilos et inversement en très peu de temps) et je faisais crise d’angoisse sur crise d’angoisse, je passais mes journées à aller au travail puis à m’enfermer pour manger-vomir jusqu’à l’épuisement. Puis pleurer, longtemps, et penser à disparaître, à me supprimer.
Aujourd’hui, après avoir été serveuse pendant 3 ans et avoir repris mes études pendant un an, je sais quelle voie prendre au niveau professionnel même si c’est très difficile de trouver du travail dans le milieu qui m’intéresse.
Je suis sous anti-dépresseurs et je suis passée de 5 crises (de boulimie vomitive) par jour à une par semaine, voire toutes les 2 semaines. Je ne suis pas guérie mais je sais que je suis sur la bonne voie, j’ai RDV chez un psychiatre dans un mois, et je sais que j’ai fait les bonnes démarches pour pouvoir m’en sortir définitivement. Je pèse 51 kilos, ce qui est peu mais passer au-dessus des 52 me terrifie encore. Cependant, je me sens bien et je me trouve plutôt jolie finalement.
Et cerise sur le gâteau, j’ai enfin rencontré l’homme de ma vie, avec qui je file le parfait amour depuis bientôt un an… J’ai redécouvert la joie de partager un repas avec ma famille ou mon Amour, de prendre un morceau de chocolat ou un gâteau (et pas tout le paquet) sans culpabilité.
La route vers la guérison est longue mais elle se terminera bien un jour, je ne suis plus à quelques années près et j’ai confiance, la vie me sourit enfin.
Mon corps, mon meilleur ennemi…
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours détesté mon corps. Même adolescente, j’étais complexée, je me comparais tout le temps aux autres filles et je ne m’aimais pas.
Avec le recul, je me rends compte que pourtant mon corps n’était pourtant pas si moche et que j’aurais dû en profiter. Aujourd’hui, j’ai 33 ans et 2 enfants, je ne suis pas très grande et la génétique fait que dès que je mange, je grossis aussi vite que l’éclair ! J’aime le sucré et donc forcément ce n’est pas facile, et les kilos superflus se voient vite sur ma petite silhouette.
Faire des régimes ? Cela ne me tente pas. Se frustrer pour regrossir après ? Très peu pour moi.
Je préfère compenser en faisant du sport, je suis ronde mais musclée.
Cela m’énerve de me plaindre de la sorte car mon corps même s’il est rond, n’est pas amoché, n’a pas de blessures, de cicatrices…, rien qui me fasse souffrir physiquement. Je peux tricher en mettant des culottes gainantes par exemple. Parfois je regarde BELLE TOUTE NUE et je suis reboostée pour la soirée (oui je sais, c’est pitoyable de voir des filles plus grosses que moi et de me rassurer en me disant que finalement je ne suis pas si mal !) mais l’être humain est comme cela, il aime voir plus malheureux que lui.
Je suis en couple avec un homme qui lui peut se permettre de manger tout ce qu’il veut sans grossir, et je veux tout faire pour lui plaire toujours. Même s’il m’aime comme je suis, je sais qu’il m’aimerait encore plus si j’étais un peu plus fine.
Je suis désormais tiraillée entre le fait de me dire que je n’ai qu’une seule vie, que je veux profiter de ces menus plaisirs culinaires qui me sont offerts, et entre le fait, que j’aimerais une fois dans ma vie aimer mon corps, l’exhiber, en être fière…
Aussi, j’ai dans l’idée depuis peu de me faire liposucer. Lorsque j’ai soumis cette idée à mon homme, il a adhéré à 100% et m’en parle souvent depuis.
Seulement, j’ai terriblement peur : Peur de passer sur le billard pour des futilités esthétiques, alors que d’autres sont obligées d’y aller pour des opérations vitales pour leur vie future et pour leur santé. Peur de ne pas me réveiller de l’anesthésie générale et de ne plus voir mes enfants. Peur de finalement me voir toujours comme avant. Peur d’être ratée tout simplement…
J’ai le devis entre les mains mais je n’ai pas encore pris ma décision. Y’a-t-il réellement un bon moment pour cela ? Ce midi, je suis allée au sport et je me suis fait peur dans la glace. Pourtant rien n’agit comme un déclic. Difficile pour moi de maigrir « naturellement » alors je me dis que la chirurgie sera LA solution de facilité pour moi, le coup de pouce pour commencer une nouvelle vie ?
Je souffre même si je donne le change en essayant d’afficher une certaine confiance en moi, en attirant l’œil sur d’autres atouts (il m’en reste peu !). Pourtant, si je prends la peine d’y réfléchir, je vais m’imposer une chirurgie pour répondre à des canons de beauté imposés par notre société actuelle ? C’est ridicule, oui mais lorsque je vais m’acheter des vêtements et que je ne rentre pas dans ce qui me plait, ça me blesse et me rabaisse, je me dis que je dois agir. Le pire des scénarios serait que d’ici quelques années, la mode tende au retour vers les rondeurs ! Alors j’aurais fait tout cela pour rien !