Mon ventre, ma honte

Je vous présente donc mon ventre, une honte que j’ai en moi… avant ma 1ère grossesse j’avais un joli petit ventre , un truc mignon que j’adorais, puis un bébé 40 kg en plus et ce ventre est resté, cette peau qui pendouille, ce truc moche, puis la 2ème grossesse n’y a ps aidé non plus…

 

J’ai honte de mon ventre, relations dans le noir, je le cache avec des vêtements amples , des pantalons qui le serrent bien fort, même si un nouvel homme est arrivé dans ma vie a envie de moi, et m’a donné un peu d’assurance, il ne le voit pas de la même manière que moi, mais ce ventre est toujours là, il me poursuit, il ne veut pas me quitter, que faire de cette peau qui me dégoute, quand je prends ma douche j’aime pas le toucher, quand mon homme me fait l’amour souvent je me dis oh lala il a un gros plan sur mon ventre, quand je suis nue et qu’il me touche je le rentre un max, j’ai peur qu’il me quitte à cause de ce corps , de ce ventre, quand je mets un haut sexy je l’enlève illico car cette chose se voit trop….

 

Voilà , je ne pourrais jamais m’en séparer, même si avec du sport il va se tendre un peu, mais oui le sport, j’ose pas y aller à cause de mon poids et de mon ventre.

 

Toute une histoire ce ventre.

 

Sardine

Traces de naissances

Voilà les traces des naissances de mes filles.

 

La 1ère couture a vite été « jolie », mais en contre partie, j’ai eu des adhérences qui ont nécessité six séances de kiné. Niveau douleur, on verse sa larmichette… Je l’ai ensuite vite oublié, je n’avais plus mal, tout allait bien. Je misais tout pour un AVAC lors de ma prochaine grossesse. J’ai tout fait ou presque : j’ai pris beaucoup moins de poids, ostéopathe, acupuncture, décoction de feuilles médicinales, échographie de la cicatrice sur l’utérus qui me permettait de tenter la voie base, cocktail pour lancer le travail 3 jours avant terme, mais non…

 

Pour ma 2ème fille, comme on le voit à droite, la peau s’est écartée. J’ai eu trés peur quand j’ai découvert ça après que toutes les agrafes aient été enlevées! J’ai posé des strips pour rapprocher les deux morceaux de peau, et le résultat est sûrement plus net que si j’avais laissé cicatrisé seul. Aujourd’hui, comme sur la dernière photo, la cicatrice est « belle », même si on voit clairement qu’elle n’est pas homogène. J’ai aussi eu de la kiné pour les adhérences, mais beaucoup plus tôt, ce qui était bien moins douloureux (aux 3 mois de la puce). *

 

Parce que j’ai eu ces deux césariennes, pour moi, dans ma petite tête, je n’ai pas accouché de mes filles… Elles sont nées toutes les deux un vendredi, mais malheureusement je n’ai pas eu à faire grand chose, puisque les pauvres étaient en souffrance, donc il a fallu aller les chercher…

 

Cette (double!) cicatrice que je porte à vie et aussi inscrite dans mon cœur, parce qu’elle certifie que j’ai porté la vie, mais elle me marque aussi sur mon incapacité à faire naître naturellement mes bébés… et ça, dans mon cœur et dans ma tête, ça reste gravé également, à jamais…

 

Complexée

J’ai toujours été complexée par mon corps . Mais quand on a 16 , 18 ou 20 ans, on a beau « avoir la ligne », on trouvera toujours un petit quelque chose qui ne va pas . Certaines ont un reel probleme, un vrai, qui se reglera seulement par la chirurgie. D’autres, s’inventeront des complexes , pour qu’on leur dise « mais non, tu es tres jolie »

Sans me vanter, on me disait assez regulierement que j’ETAIS jolie , plutot pas mal… enfin tout ça quoi (on pourrait d’ailleurs le constater grace au nombre d’aventures que j’ai eu, avant d’etre avec mon mari …….)

 

Aujourd’hui, j’ai presque 24 ans . 20 kilos et une grossesse de + qu’il y a seulement 3 ans … Je ne regrette pas ma nouvelle vie, mais mon ancien corps ! Je regrette d’avoir tant dis « pfff j’suis trop grosse, j’ai trop de ventre patati patata !  »

 

 

Mon 1er gros complexe, a toujours été mes seins ….

C’est une photo qui date d’aujourd’hui, mais la difference a toujours ete tres flagrante ! toujours ce probleme, quand j’achete de nouveaux sous vetements, ou meme juste des vetements ! y’a pas mal de petits hauts que je ne peut pas mettre, sinon la difference est beaucoup trop flagrante , et ça me gene ! combien de fois, ai je entendu « t’as mis plus de coton d’un coté que de l’autre » ? Combien de fois en ai je pleuré ??Combien de fois ai je rembourré le « petit » avec des chaussettes ?

J’ai bien pensé à la chirurgie… si seulement j’osais me montrer !! c’est pire maintenant qu’avant !

 

 

Y’a qu’à constater la différence :

 

Ces horribles vergetures , cette cellulite, ce ventre pendouillant, ces seins qui tombent, ces 79kg , c’est mon nouveau corps . Deformée par une petite princesse que je ne regrette evidemment pour rien au monde !

Je suis vraiment complexée, et me dit dit que peut etre, en vous montrant ces photos, j’arriverais à mieux m’accepter ! Mon mari dit que je suis toujours aussi belle … Mai moi je suis mal. Je ne me met meme pas en maillot pour aller a la piscine !

 

 

Merci de m’avoir lue, et, regardée !

Un grand soutien moral à toutes celles qui ont vecu la meme chose

 

 

(je pense que certaines me reconnaitront, grace a mes tatouages , mais tant pis !)

Mes vergetures

Les vergetures, en fait, ça me connaît. Ça me connaît parce que les

surkilos et moi, nous sommes de bons, très bons copains depuis

l’adolescence. Il y a douze ans de cela, au collège, au lycée, j’avais

honte, parce que j’avais des vergetures sur le haut des cuisses,

« comme les femmes enceintes », sauf que moi, j’avais 15 ans. Moi,

j’avais des vergetures de grosse.

Aujourd’hui, on les devine encore un peu, très légèrement, petites

coulées blanches qui transparaissent à peine sur ma hanche, d’autant

moins visibles que ma belle Éloïse est passée par là depuis : 4,2 kg

pour elle, 19 kg (en plus) pour moi… moi qui avais déjà un IMC à

faire péter un radar !

Comme d’habitude, comme toujours, comme depuis des siècles, chaque

fois j’essaie de « refaire attention », de manger bien, de faire du

sport. Je n’y arrive pas ; des années que je suis obnubilée par ça,

des années que je me vois grosse, alors que je suis passée par toutes

les tailles, du 38 au 52 !

Mais je n’y arrive pas. Je suis encore à la recherche de moi, moi que

je crois vide, sans valeur à l’intérieur, alors je remplis cette

coquille vide, encore plus vide avec cette poche vide juste devant,

comme les kangourous ! Je remplis, et je mange ; difficile de faire

autrement.

Je remplis, mais je me soigne ! Je ne désespère pas un jour de ne plus

avoir besoin de remplir, mais juste de vivre, ici et maintenant.

Les kilos, après, bah……..

Avec ce beau projet de montrer le corps des femmes, je prends,

justement, conscience du corps des femmes ; je veux dire : des VRAIES

femmes, celles de la réalité.

J’essaie de mettre en oeuvre mon petit « carpe diem » perso, et je me

dis : vivre ici et maintenant, c’est dans ce corps-ci, pas dans celui

dont je rêve depuis toujours. Et ce corps-ci, il est imparfait, il est

rond, il n’est pas lisse, parfois ferme, un peu hâlé par la fin de

l’été, il est marqué par la naissance de ma fille, par les poignées de

mon amour, par des seins qui ne sont qu’à moi et qu’à mon homme, des

seins aux petits tétons de petite fille, pour la petite fille que je

suis en moi qui n’a jamais vraiment accepté ce corps de femme.

Ce corps, je dirais qu’en fait, il pèse son poids, le poids de son

existence ici sur Terre, à cet endroit et à ce moment précis, il

montre que j’existe, que je suis là, que je ne suis pas ailleurs, dans

un corps différent dans un endroit qui n’est pas mien, dans un avenir

qui n’est pas encore là.

Quand je fais l’amour avec mon homme, la lumière est allumée, la

couverture aux pieds du lit, et j’ai la gorge déployée ; je me sens

sensuelle – non, je SUIS sensuelle. Je suis belle. Et je prends mon

pied. De plus en plus les années passant.

Finalement, tout d’un coup là comme ça, ce ventre flasque, zébré de

rouge, pendouillard, je le trouve beau. Même s’il me tarde de le

remplir (toujours remplir) très bientôt.

Oui, en fait, là, j’ai fait une jolie prise de conscience : le

flasque, c’est la vie, c’est le beau !!

 

Merci :)

 

Marjolaine.

Naissance

 

Naissance.

 

Petit bébé au corps tout potelé, plein d’une nouvelle vie et pourtant déjà opéré.

 

La petite fille qui s’interroge, qui subit les assauts de cette maladie.

 

L’adolescente au corps detesté, opéré, cicatrisé, non apprivoisé.

 

La jeune femme au corps féminisé et doucement défleuré.

 

La future maman au corps mutilé, éprouvée par la mort de son bébé.

 

La femme enceinte aux formes arrondies, au ventre qui grossit, bébé qui s’épanouit dans l’écrin protecteur de sa mère chérie.

 

La jeune maman comblée par ses deux enfants, au corps lassé et au ventre vergeturé.

 

La mère aux seins nourriciers, comblant les besoins de son nouveau-né.

 

La copine un peu coincé, honteuse de ce corps qu’elle essaie de cacher.

 

L’épouse aimée, sentant son corps lui échapper, pourtant toujours désirée.

 

 

 

22 ans, déjà maman. L’aube d’une vie, pourtant déjà bien remplie. 11 cicatrices visibles, de nombreuses cachées. La plus difficile, la plus douloureuse, l’incomparable entre toutes, celle de mon coeur meurtri au décès de mon bébé pendant la grossesse. Les cicatrices visibles sont un fardeau, elles sont la conséquences de ce qui se nomme « Hallux Valgus » et a des luxations de rotule répétitives. Des mois de rééducation, des efforts à fournir pour aller mieux et s’accepter. Mais ce n’est rien comparé à la perte de mon bébé. Ma plus grande douleur et ma plus grande fierté. Je peux le dire, j’ai un ange qui veille sur nous. Un petit ange aux ailes toutes douces. Je l’ai pleuré… Tant pleuré. Aujourd’hui je suis nostlagique. Mon corps a abrité 3 enfants, mais seulement 2 sont dans les pensées. Ce troisième enfant que j’ai pourtant porté en premier, se retrouve oublié, nié. C’est pourtant ce petit bébé qui a fait de moi une maman pour la première fois. C’est avec ce bébé que j’ai vu mon ventre s’arrondir tout doucement. C’est avec ce bébé que j’avais fait mes premiers projets. Mon corps, ce corps de maman qui n’oublie pas, qui ne peut et ne veut oublier. Ce corps qui m’avait trahi. Ce corps qui avait laissé mon bébé s’échapper. Ce corps qui a ensuite protéger mes deux autres bébés. Ce corps que j’ai encore du mal à apprivoiser. Ce corps qui est mien, et que je n’ose montrer. Avec ce corps que j’ai négligé, il est grand temps, je crois, de me réconcilier.

 

Je m’en fous

voila mon ventre a 22 ans

maman a 20 ans je savais dès le début que mon corps serait massacré

j’avoue j’espérait moins que ça mais c’est le prix a payer

se ventre il me gêne

parfois je m’en fou d’autre fois je me dit sa serait tellement mieux sans

évidement se n’est pas la seule partie de mon corps massacré

mes seins mon bas du dos mes hanche mes bras mes mollets rien n’a été épargné

mais voila j’ai la plus belle des poupettes et j’en suis fière

 

 

ma cicatrice sur mon pied droit

preuve d’un malheur mais d’un miracle en même temps

malformation ma mère a eu jusque son 6 ème mois de grossesse pour avorter

car les médecins ne savaient pas vraiment mon degrés d’handicap

heureusement pour moi ma mère assuma jusqu’au bout

a la naissance on me réanima hémorragie au cerveau

j’ai failli être hémiplégique

au final de légères séquelles a la main et un tendon d’Achille qui ne suit pas ma croissance

opéré a 3 ans comme séquelle je boite légèrement et je ne peut pas bougé mon pied correctement mais je marche et je suis en vie c’est tout ce qui compte merci maman

Je déteste le mot obèse

 

J’ai 25 ans et je suis -comme dirait mon IMC – Obèse.
Je déteste ce mot et pourtant je pense m’accepter tel que je suis (même si des fois j’aimerais être autrement)

 

Jamais vous ne verrais des bouteilles de soda chez moi.
Je bois de l’eau…
Jamais vous ne trouverais de paquets de bonbons.
Je ne grignote pas…
Jamais vous ne trouverais de petits gateaux
Je les trouve souvent trop sucré…

(Si si je vous assure !!)

 

Et pourtant je suis comme ça et ce depuis ma tendre enfance.

Un écart et je prend du poids de suite !
C’est dans ma nature. Ma mère et Dieu m’ont faite ainsi. Que voulez vous ?

J’ai porté ma fille dans ce ventre pendant 9 mois. Malgré que la grossesse a aggravé encore plus les choses

J’ai appris à m’accepter comme je suis avec le temps.

Cette poitrine a nourri avec amour ma fille pendant plus de 5 mois,
Ce ventre a accueilli ce petit bébé pendant 9 mois.,
Ce corps est remplis d’amour et de gentillesse dans ces moindres recoins.
Et pour cela il fallait de la place :)

Mon ventre

 

Quand j’étais adolescente, j’exhibais souvent mon nombril, j’en étais fière. J’ai toujours eu de grosses fesses, grosses cuisses, mais mon ventre, c’etait mon petit tresor. Quand je voyais des mamans à la plage ou à la piscine avec leurs ventres abîmés, je me disais « la honte » jamais je ne voudrais d’un ventre comme ça, je me cacherai….(cruelle adolescence…).
Mais j’ai « grandi », j’ai rencontré un homme avec qui j’ai pu avoir le bonheur de faire des enfants.
Je n’ai pas donné le seins à mes bébés (ça c’est encore une autre histoire…) mais je leur ai donné mon ventre, et comme on le sait, les enfants ne sont pas toujours très soigneux avec ce qu’on leur donne. Mon corps a changé, les vergetures se sont creusées, les abdos ont disparu, mais je suis fière de ce ventre parceque chaque marque me rapelle qu’il a hebergé les deux choses les plus précieuses au monde. Il est le dernier témoignage physique de ce petit nid douillet dans lequel mes enfants ont bougé, se sont étirés, ont grandi.
Alors non, je ne le cache pas, je mets encore des maillots deux pièces, et quand ma dernière s’amuse à le faire gigoter comme du flan quand il depasse de mes vétements, et bien je m’amuse avec elle. Parceque finalement, c’est femmes que je plaignais, j’aurais dù les envier…

FlanMama.

La cicatrice

J’ai triché, car cette cicatrice n’est pas celle de la photo.
Cette cicatrice, si elle n’est plus sur mon corps, est toujours dans ma
tête.
Au plus intime de moi même, témoin douloureux de la naissance de ma fille.
Si banale.
Mais un an après, toujours béante pour mon esprit.
Une naissance presque idéale. Mais la peur. Peur de ne pas y arriver.
Peur que, comme pour l’aîné, l’obstétricien soit appelé en renfort. Peur
de me déchirer. Peur d’être à nouveau mère ? La sage-femme sent que je
me retiens, me propose de « m’aider ». Je sais ce qu’elle va faire, je lui
dis que j’accepte qu’elle me coupe. Une fois incisé, je pousse sans
crainte. Ma fille naît, je vais l’accueillir avec joie.
Une cicatrisation douloureuse. Le feu, durant une semaine. La vision de
ma chair à vif, torture. Les larmes. Mutilée, je suis mutilée. Pourtant,
une belle cicatrisation, d’après ma sage-femme.
Aujourd’hui, plus aucune trace de cette cicatrice. Mais dans mon esprit, si.
Moi aussi j’éteins les lumières avant tout rapport avec mon chéri. La
peur d’avoir mal, l’absence de plaisir. Un an après.
Je l’évite même.
Doit-on renoncer à être femme lorsque l’on devient mère ? Non, mais on
doit cicatriser. Et accepter que jamais rien ne sera comme avant.

Anonyme

Soi est dedans


© azadpicture 2008


© Azadpicture et Paul Avillach 2009


© Azadpicture et Paul Avillach 2009


© Azadpicture et Paul Avillach 2009


© Azadpicture et Paul Avillach 2009


© Roxanne Petitier


© Roxanne Petitier

Comme beaucoup d’autres femmes, j’ai dû, et je devrai, apprivoiser cette image du corps, changeante et en inadéquation avec LE modele mais tellement en harmonie et en réponse à mon chemin de vie. L’adolescence et ses rondeurs, trop et pas assez,
l’âge béni où je me trouvais belle,
la maternité et ce gros ventre tendue dont j’etais si fière mais aussi ce corps si soudainement transformé.
Un ventre parchemin sur lequel sont inscrites les lignes de mon amour pour mon fils et son père, et puis mes formes arrondies moins bien définies que je n’arrive pas à envisager comme miennes encore. Des seins vidés de leur lait et ce « soleil » dessiné autour de mes mamelons.
J’ai été mannequin un peu, avant, le corps allait bien avec l’attente. Au debut de ma grossesse, on me sollicite encore, j’ai quelques belles photos.
Et puis il n’allait plus, trop grossi pendant la grossesse, un photographe qui tarde à venir faire la séance qui immortaliserait mon ventre tendu, des photos ratées…
Et puis, j’ai eu la chance de rencontrer une artiste qui trouvait que « mon corps avait de la matière et que c’etait interessant à travailler en clair obscur. » j’avais accouché depuis 7 mois, j’ai adoré cette séance et le résultat m’a permis de l’apprivoiser un peu.
J’ai encore du mal sur la plage, j’ai encore du mal à accepter les vergetures, je suis une adulte responsable voilà, je suis maman, et c’est un si grand bonheur, que parfois, j’arrive à les voir comme un témoignage d’un instant si fugace, 9 mois passés trop vite, où j’ai été serre avant d’être mère.

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