Ces seins…

seins

Mon Histoire, peu de personnes la connaissent. Si des amis proches en savent quelques bribes, cela n’en reste que quelques bribes…

Ces seins, ils ont commencé à prendre forme dès mes dix ans. Et ces seins, ils ont attiré un Homme, le forçant à les regarder, à les caresser, à les toucher, à y prendre du plaisir, à entrer dans l’interdit.

Cet inceste, je l’ai vécu durant deux années. Un temps, où même, je n’étais pas consciente de ce qui m’arrivait, de ce qu’il me faisait, de cet impact si puissant, que même devenue Maman, je n’ai pu entreprendre ne serait-ce que l’idée l’allaiter mon enfant.

Ces seins, ils m’ont dirigée sans le savoir, vers le Homme que je n’aurai jamais dû connaître. Cet Homme qui, tout contre lui, me démontrait de l’émotion, et leur vouait un culte, le culte de l’interdit.

Je ne savais pas que c’était mal, car mes parents n’ont jamais été portés sur l’affect. Ils n’ont jamais démontré ce que c’était que le véritable amour, verbal ou corporel. Ainsi, je ne savais pas que c’était interdit. Je ne savais pas que la limite était franchie. Je ne savais pas que j’allais porter cette cicatrice mentale et physique toute ma vie.

Aujourd’hui, ces seins continuent d’attirer les Hommes. Et je m’en sers comme outil de domination. Je contrôle.

Aujourd’hui, ils sont mon arme, contre un passif que je n’ai voulu, contre un passif qui reste présent.

Je me bats pour rien, mais c’est plus fort que moi. Je me bats contre celle que je vois dans le miroir.

Je me bats pour oublier ses mains, son regard sur moi, mon traumatisme.

J’avais 10 ans. Et mon Grand-père a abusé de moi.

‘Gé

12 réflexions au sujet de “Ces seins…”

  1. tu as raison de lutter pour battre ce traumatisme,
    sais tu que sous ses seins il y a un coeur et qu’il doit battre de bonheur , car c’est fini , ce bourreau t’a déjà fait assez de mal, il ne faut pas qu’il continue , personne n’a le droit de te piquer une journée de vie, car une journée c’est important et elle se retrouve plus, donc ta raison d’aller vers ta reconstruction et tu as raison d’avoir laissé ses mots ici, symbolise cela, comme si tu vidai ce passé,
    (cela mettra encore du temps le temps qu’l te faut , mais tu vas y arriver)
    je pense à toi et toutes les femmes et enfant abusées,
    moi franchement je te dis respect,
    tu es quelqun , vraiment, je me sens minuscule
    bisous

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    1. J’ai été traumatisée au point que je ne pouvais plus être seule avec un Homme jusqu’à mes dix-huit / vingt ans.
      J’ai connu mon premier amour avec une Femme. Fanny. La belle et douce Fanny. La première à me dire « ma puce » et « je t’aime, à la vie, à la mort »… Aujourd’hui, je n’arrive pas à regarder un enfant téter le sein de sa mère, et j’ai une relation avec le sexe très particulière. Je souhaite tenir les Hommes, le assouvir en les rendant tous petits, sous l’emprise. J’ai touché à la nymphomanie…
      Le sexe comme un jeu de cartes où moi-même, ayant truqué le jeu, je mène la danse. J’aguiche, j’en parle de manière démesurée et surtout avec une aisance qui pousse au vice.
      Mais je ne peux toujours pas me retrouver seule avec un Homme bien plus âgé que moi…
      Inconsciemment, je combats toujours.
      Merci pour ce soutien. Merci. <3

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      1. Fanny a donc réussi a te donner du bonheur d être aimée, et c’est cela qui est merveilleux, être aimée, donc tu as ouvert une porte, tu sais donc que il y a des gens qui ont des gestes doux, qui prenne ton corps sans la force mais par amour,

        il y a ou aura d’autres gens ainsi

        pour ta difficulté de vivre et les images difficiles dans ta tête, bah oui, franchement , je comprend , c’est un traumatisme, c’est une marque ,

        et des que quelque chose te rappelles , une image , une femme qui allaite, peut etre une scene a la tv, ou un detail dans la rue je ne sais, pas, mais cela dans ton inconscient te fait revivre,

        on est guéri que lorsque les souvenirs on peu les affronter

        , en vacances un grand pere a fait du mal à une amie, il faisait le mal a d’autres aussi, il semblait le gentil, et a l’epoque , fallait rien dire, on croyait pas, elle

        , elle a parlé longtemps apres, mes ses parents n’ont jamais voulut la croire, je l’ai retrouvé, elle m’a raconté, elle avait comme toi des difficultés a avoir des contacts , puis je l’ai perdu de vue, je ne sais plus ou elle est,

        je sais qu’elle suivait un psy pour s’en sortir,

        mais tu vois, moi je trouve que la parole commence pour toi a sortir, c’est donc un pas,

        forcemment ya des situations qui te remette en situation alors toi tu as du mal avec les personnes plus agées,

        il faudra que la plaie dans ton toi se ferme, certes avec une cicatrice mais ne soit plus ouverte comme maintenant, tu saignes encore,

        je te trouve pourtant plus intelligente que moi, plus forte, je ne sais pas pourquoi, il me semble que tu peux, car tu as quelque chose qui passe dans ton ecriture, comme quelqun qui a été fragilisée certes mais qui a un potentiel de vie, je t’assure tu le vois pas,

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    2. Personne n’a le droit de prendre à quelqu’un une journée de sa vie et encore moins bouleverser son identité pour le restant de ses jours, le tout en quelques minutes…ce témoignage est poignant.

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    3. Un potentiel de vie. C’est l’une des phrases les plus belles que l’on ne m’ai jamais dites. Merci.
      Après Fanny j’ai ouvert mon coeur à un garçon. Mon premier vrai chéri.
      Le masculin. Puis il m’a trompée. Alors j’ai joué avec les Hommes. Car les Hommes font mal et se jouent des faibles. J’ai cumulé les Soirées sur le tapis de la salle à manger chez ma meilleure amie, dans les bagnoles des copains… puis j’ai eu une belle et longue histoire avec Lui. Près de huit ans. Le père de mon enfant. Mais il m’a trompée. Et enterrée. Suite à cela je me suis rendue compte que j’étais dans le déni concernant mon grand père. Tout est revenu. Les sons, les images, les odeurs.. panique. Donc je me suis à nouveau jouée des Hommes. Un an. J’en ai cumulé. Parfois quatre différents par semaine. Ma nymphomanie. Ma maitrise… j’ai tenté deux histoires. L’un m’a menti. L’autre m’a abandonnée.
      Je ne veux plus d’Homme. C’en est fini.
      Mon père me frappait…. mon Histoire est dure. Très dure.
      Je sais que je dois voir un Psychiatre. Je le sais.
      Je réussi professionnellement. Je veux montrer que malgré tout, oui, j’ai un potentiel de vie…
      Merci.

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      1. le viol est un acte que l’on suibi , une agression effroyable et si en plus c’est un membre de la famille cela démolli encore plus car il y a comme une trahison,

        ce n est pas un inconnu c’est pire je trouve,

        et puis enfant on vit dans un autre monde, on ne sait pas, et il y a aussi comme une protection quelque fois naturelle, comme un pansement qui se pose sur soi,

        c’est comme une sorte d’oubli mais,
        cela nous change tout de meme !
        sauf qu’on sait pas ce qu’il y a de changé, et ce pansement naturel peut se déchirer, apres des années,

        alors que l’on a « colmaté » la plaie soit disant ou qu’on vit « naturellement » meme que personne ne se doute du passé subi, le pansement peut se déchirer

        j’imagine cela comme un arbre que l’on voit dans une ville tu sais ?
        son pied est dans le beton, et bien desfois le beton pete et on voit les racines le soulever,

        c’est que toi, ton arbre , toi l’arbre de vie, au fond de toi il y a des miseres encore enfoui et meme avec une chappe de plomb et bé ca existe encore, et voila que tout est remonté a la surface

        en fait tu avais réussi a avoir un amoureux, tu etais heureuse , semblait l’être, et puis voila que cette personne te trompe,
        voila flash back, la trahison, la trahison tu l’as eu par le corps avec ton grand pere, et par le coeur avec cet homme

        en fait ce qui est souvent le cas, c’est que lorsque enfant on a été agressé, et si on a eu des parents severes pas forcemment mechants mais tu vois meme strictes, mais toi en plus ton père etait violent aussi et bien cela fait que plus tard, on se retrouve avec les memes personnes, en bref on les attire ! et c’est nous qui inconsciemment on va vers eux,car on a tjrs connu cela

        alors toi ta fait autrement a un moment ta poussé un cri et ta dis , voila, le sexe c’est moi qui commande,

        alors moi je te dis c’est une période de ta vie, et tant pis si ta eu ta periode nympho, apres tout, ya rien a juger, et ta rien a te reprocher, c’est ainsi, et puis maintenant tu dis plus d’homme, et bah oui, ta raison aussi, parceque tu as besoin peut etre de le dire, et de te reposer,

        faut accepter son etat, comme par ex quand on esten depression deja accepté qu’on est pas bien, et qu’on a notre raison d etre pas bien, donc ce dire, ok je suis mal, et apres tu enverras des infos indirect ds ton cerveau tu verras,
        et petit a petit, ta vie va se stabiliser, peut etre une nouvelle amie, ou peut etre un homme, tu ne sais pas de quoi demain sera fait,

        mais en tous les cas tu as deja vécu le plus difficile je crois, mais comme tu es une sacré nana, et sans te faire du reconfort, bah je vois que toi tu as malgré tout réussi ta vie professionnel, déjà c’est une preuve de ton sacré potentiel, parceque d’autres personnes et je les blame pas, mais dautres personnes seraient toutes ratatinées,

        bah non toi tu as mal et tu avances, certes t’a débloqué a un moment comme tu dis, mais non hop tu repart, tu es formidable, mais bon ca on le vois pas soi meme,

        le psy faut yaller kan on est prete , desfois on retarde, car zut faut reparler de tout cela, ressortir les racines, et bon c’est un bien qui fait du mal aussi, on est lessivé desfois en sortant du psy, mais faut avouer qu’ils sont doués, enfin faut trouver celui qui te plait

        mais moi je serais toi, je prendrai mon temps, prendrai du plaisir dans mon job, dans des loisirs dans la vie, je chercherai pas pour l’instant a fonder un couple, et je me dirai

        c’est pas à cause de mes seins, c est pas à cause de moi, c’est pas parceque je savais pas c’est pas moi le probleme, c’est lui,

        c’est lui le malade, donc moi mon corps, je le garde je le protege et si il est beau, j’en suis fiere, et je serai fiere de moi, car j’ai vécu avec ce mal,

        maintenant , j’ouvre’ la porte a mon potenciel, tiens mon POTE EN CIEL, mon meilleur ami c’est qui ? c’est toi,

        des bisous pour toi,

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  2. Est-ce que séduire est pour toi une façon de croire que tu peux avoir un contrôle que tu n’as pas eu lorsque tu avais dix ans ?Excuse-moi je vais t’écrire quelque chose qui va te paraître dur mais peut-être que tu reproduis,tu rejoues ce que tu as subi avec les hommes.Tu te joues d’eux comme on s’est joué de toi.Tu prends le contrôle comme on l’ fait pour toi.A moins que ce soit une façon de te protéger et que tu n’arrives pas à sortir d’un type de relation hyper sexualisée.Ta « nymphomanie » te sert à te dissocier et t’ anesthésier de tes traumatismes.C’est un trouble traumatique.

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  3. Bonjour Gé,

    Je découvre ce site et je tombe sur une première page où votre article est en premier.

    J’ai pris le temps de le lire et de lire les commentaires qui suivent.

    Faisons abstraction des commentaires qui parfois sont encourageant et parfois sont maladroits. Quoi qu’il en soit ils n’apportent pas de solution à votre mal.

    Une solution, voilà ce que vous cherchez et je ne pourrais pas vous en apporter non plus.

    Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a des règles fondamentale en ce qui concerne l’enfance. Sur ce domaine je sais de quoi je parle. J’ai par chance une très bonne mémoire et mes souvenirs j’ai su les conserver en évitant de les déformer. J’ai par malchance été abandonné par ma mère génitrice qui m’avait eu par accident avec un homme inconnu. Le sexe peu avoir parfois des conséquences lourdes. Ma conception étant déjà un handicap, imaginez la suite. Placé en famille d’accueil, chez des gens qui ne voyait en moi qu’une source de revenus mensuelle, j’ai grandi très loin des belles journées dorées où l’enfant est roi. Mais plutôt à proximité de la porte ouverte sur tout et n’importe quoi vis à vis de ma petite personne infantile.

    J’ai vécu de très mauvais moment et ceux-ci je les dois aux adultes qu’ils soient hommes ou femmes.

    Ce qui est sûr c’est que les êtres humains grandissent en oubliant. Ils oublient qu’ils ont été des enfants à quel point ils étaient vulnérables et fragiles. ils oublient qu’aujourd’hui chaque adulte devrait être le garant et le protecteur de ce monde merveilleux de l’enfance. Mais ce n’est pas le cas, car cette vulnérabilité est l’opportunité des faibles et des lâches pour assouvir leurs pulsions.

    Comme vous je me suis cherché. Comme vous dans cette recherche j’évitais à tout prix de me regarder dans un miroir en me disant que c’était moi. Comme vous j’ai joué à être quelqu’un d’autre. Jusqu’au jour où chercher devenait de plus en plus compliqué et soulevait de plus en plus de question et m’écartait d’un chemin raisonnable qui m’aurait permis de vivre serein.

    Et un jour j’ai décidé d’arrêter de regarder ailleurs que là où je devais porter mon regard.

    Certes ça n’a pas été une partie de plaisir. Il a fallut que je reconstitue mon histoire et mes origines. J’ai pris conscience de qui j’étais et où j’en étais. Néanmoins, j’ai compris une chose, enfant j’étais dépendant des adultes et de leur bon vouloir. Malheureusement je n’y pouvais rien, absolument rien.

    Le passé ne peut pas être changé. Il laisse des cicatrices indélébiles. On vit avec nos secrets et on meurt avec. Mais on vit. La vie est puissante. Un jour j’ai pris conscience de mon indépendance et qu’à partir de ce moment tout dépendait de moi. Je n’ai pas besoin de faire confiance pour aimer, je n’ai pas besoin que l’on me dise je t’aime pour aimer, je n’ai pas besoin que l’on m’encourage pour être motivé. Je vis, je choisi et je décide. Ce n’était qu’un mauvais départ dans la vie comme il y en a tant d’autre et des milliers commencent mal leur vie et la vivent entièrement malheureux.

    Comptez sur une chose, sur vous. Prenez soin de vous. Avec la santé vous vivrez et vous prendrez du plaisir. Ne prêtez plus attention à votre passé. Vous en avez conscience mais aujourd’hui il ne doit plus vous guider dans vos choix. Affirmez votre indépendance et profitez sans essayer de compenser. Le temps fera son travail et vous finirez pas avoir de brefs moment ou vous n’y penserez plus et cela de manière de plus en plus fréquente.

    C’est ainsi qu’aujourd’hui je ne ressens plus rien par rapport à mon passé. Je peux en parler y penser sans ressentir ce profond malaise qui m’habitait auparavant et me laissait ce sentiment perpétuel que j’étais différent.

    Je vous embrasse.

    Ary

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    1. Ary,
      Je ne sais par où commencer afin de répondre à ce commentaire.
      J’ai eu le sourire, à la fin. Il est porteur d’espoir, et je vous remercie pour la confidence sur votre passif.
      Depuis que j’ai demandé le post de cet article, beaucoup de choses se sont déroulées et de manière positive.
      Le temps a finalement fait son oeuvre, et aussi la lassitude de devoir vivre perpetuellement avec les échos d’un passé…
      J’ai trouvé ma spiritualité, je suis devenue ce que je suis, et non ce que je voulais être. J’ai compris définitivement qui j’étais, en acceptant que le passé a forgé ce que je suis aujourd’hui, le masque est tombé.
      J’assume mes travers sexuels. J’assume mes 4 Hommes différents dans mes bras en une semaine, j’assume de juger le potentiel sexuel d’une personne dès que je la vois. J’assume ma spiritualité.
      J’ai conscience de ce que je suis, de ce que j’ai, de ce que la vie m’offre chaque jour. J’ai un secret, je me suis toujours accrochée au Ciel. A ma religion. Chaque matin je sais que tout est possible. Je contemple, sans prier, sans rien demander, car tout vient de moi.
      Je vis sans espérer, car pour moi c’est signe de déception programmée.
      J’ai lâcher prise sur tout ça, et je vais entamer une thérapie afin de ne pas être dans le déni.
      Mon fils va bien. Je suis heureuse avec ce que je suis.
      Je me suis découverte hédoniste, épicurienne, nymphomane, spirituelle, Artiste, poète, complexée, au monde d’Alice au Pays des merveilles… j’ai éclaté mon monde, j’ai brisé le miroir.
      Assez de tout cela. Qui vivra, sera.

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