Cette douleur constante

douleur
Je suis à bout…
Je ne complexe pas sur mon corps, je ne suis pas en surpoids, je n’ai jamais été violée, on ne m’a jamais maltraitée…
Alors pourquoi se plaindre ?
Parce que j’ai mal. Pas au coeur, pas au ventre, ni aux seins, ni à l’esprit…
J’ai mal dans mon essence même de femme. J’ai mal au Sexe.
Toujours. A chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure, de chaque jour, de chaque mois…

J’ai 19 ans. Je le rencontre à mes 15 ans. Il a 7 ans de plus que moi, il n’ose pas m’approcher. On s’embrasse plus tard. Je m’intéresse à la contraception, et puis, à mes 18 ans, il n’est plus gêné par l’âge, alors, on essaye. Nous sommes vierges.

M’insérer un couteau aurait été moins douloureux. Ca ne rentre pas, de toute façon.
Pendant un an, je prend rendez vous toutes les deux semaines chez mon gynéco qui m’a vu naître. Il est assez brutal durant l’osculation, mais il connait son métier. Il me détecte, au cours de cette année, des mycoses (que je fais à répétition, d’ailleurs, c’est ce qui m’a donné envie d’écrire), des staphylocoques, des mycoplasmes. Je fais des prélèvements qui m’arrachent les tripes. J’ai mal.
En attendant, la pénétration est toujours impossible. Je suis meurtrie de l’intérieur. Pourquoi Moi ?
Entre temps, je vois mes amies, épanouies sexuellement, qui ne me comprennent pas. Une d’entre elle me dit, pour rire, que je suis pourrie de l’intérieur.
Je crois bien que c’est ça.
Puis je découvre le gynécologue remplaçant, qui me détecte du vaginisme. Soulagement intense, on SAIT ce que j’ai. Je peux poser un nom sur ce Mal. Je fais de la kinésithérapie, rééducation périnéale. Dès la première séance, je peux avoir une pénétration.

Mais, insérez-moi un couteau, s’il vous plait. J’aurai moins mal.

Ma première fois, je l’ai eu en décembre 2012. Avant ça, j’ai pu avoir une pénétration non douloureuse. Je ne sais pas comment… pourquoi ça n’a pas duré… ?
Depuis, j’ai mal, toujours. J’enchaîne les mycoses et les IST, je me ruine en huile essentielles et en traitements, j’ai des kystes aux ovaires, une grosse boule dans le sein. Mais tout ça, je m’en fous, en fait. Je ne m’en occupe même pas.

J’ai fait beaucoup de progrès. J’arrive à insérer une coupe menstruelle malgré la douleur, au moins, je n’ai pas de mycose à cause des serviettes et des tampons.

Les médecins ne comprennent pas ma douleur. « Détendez-vous !  » qu’ils disent.

NON. C’est faux. Vous avez tous tort. Vous ne comprenez rien. Absolument rien.

Pourquoi AURAI-JE mal ? Pourquoi toutes ces personnes vivent une sexualité sans problème ? Et vas-y, rajoutez-y une pointe de sècheresse vaginale !
J’ai 19 ans. Je suis jeune. Et pourtant, je me sens vieille, atrophiée de l’intérieur. J’ai un mal physique, que les médecins ne comprennent pas.
Ils s’en foutent.

Maintenant, je parle avec mon ami. Il ne savait pas que j’avais aussi mal. Et il se rend compte que je suis triste. Tout le temps. Et je m’en aperçois aussi. Je pleure tout le temps, je panique pour rien, je n’ai plus aucune confiance en moi.
Je me sens tellement mal pour lui. Il va vouloir partir, trouver du plaisir ailleurs…

Je ne peux plus me battre.
Ca va faire deux ans.
J’ai rendez-vous dans un mois, chez une gynécologue apparemment, très compétentes dans les dyspareunies.
Mais je ne peux plus supporter ces douleurs. Non je ne peux plus… Je pleure sans raison. Je me sens triste, incomprise, solitaire. Les personnes minimisent mon problème. « Ce n’est pas grave, sois patiente, ça passera avec le temps ».
Je ne doit pas connaître tout ça à 19 ans ! Non… c’est une injustice incroyable. Laissez-moi être minable, pathétique, mais ne me laissez pas avoir mal au Sexe. Tout, mais pas ça. Cette douleur est trop intense et trop inhumaine pour être vécue pendant deux ans. C’est déjà beaucoup trop.
Je n’en verrai jamais le bout. J’aurai mal toute ma vie.

Quand vous avez un problème au Sexe, vous avez un problème avec votre Esprit et votre Coeur. Vous ne pouvez plus vivre normalement. C’est l’essence même de la femme. Je ne suis pas un homme, je ne suis pas une femme…

Je suis quoi ?

13 réflexions au sujet de “Cette douleur constante”

  1. Je ne te connais pas et je ne peux que déchiffrer tes mots. Je ne sais pas ce que tu vis, alors je ne te ferais ni de leçon, ni de morale.
    Tu parles de pénétration impossible, douloureuse, pire qu’un couteau. Tu parles de sexualité impossible…
    Encore une fois, je ne connais pas l’étendue de ta douleur.
    Mais tu sais, la sexualité ce n’est pas uniquement la pénétration. Certes ça peut paraitre important, mais tu peux tout de même ressentir un grand plaisir sexuel, un grand plaisir féminin en restant « à l’extérieur ».
    Si ton amoureux n’arrive pas à te donner un plaisir clitoridien, ou s’il ne veut pas, il existe aujourd’hui beaucoup d’objets pour t’aider.
    Et lui?
    Il est resté à tes cotés tout ce temps, avec ces difficultés. Peut être peut il lui aussi se contenter de masturbations, de fellations, de tendresse, le temps que la médecine trouve une solution à ta douleur.
    La sexualité est une chose plurielle tu sais. Même s’il y a un schéma plus répandu, heureusement dans l’intimité chacun fait comme il veut et comme il peut!
    Voilà, j’espère avoir pu t’aider et redonné quelque espoir. Et sinon, bon courage, reste attachée à ce qui est précieux!

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  2. Bon, d’habitude je ne poste pas de commentaire, mais je ressens une telle solidarité que je m’y mets !
    Comme disait l’autre, « I know that feel’ bro’. » J’ai moi aussi 19 ans.
    Personnellement, j’ai eu 1 an et demi de sexualité normale, et puis j’ai porté plainte pour un viol datant de mon enfance et…pouf. Mycose et re-mycose, au point où j’étais terrifiée à l’idée d’être pénétrée et n’arrivais même plus à me souvenir du plaisir d’un rapport indolore. J’ai suivi le traitement méthodiquement, et là, paf ! Vaginisme, Mademoiselle, votre peur vous rend aussi étroite que le conduit auditif d’un nourrisson. Et là, je n’ose toujours pas retenter – le sexe est devenu un acte répugnant et douloureux mes yeux, bien qu’également et terriblement enviable…

    Cela dit, ce qui m’a réellement décidée à répondre, ce sont tes craintes vis-à-vis de ton copain. Ton copain t’aime, et une personne qui t’aime souffre avec toi et ne retirerait aucun plaisir de ta douleur. En pratique, ça donne qu’il ne te larguera pas pour coucher avec une nana disponible ! C’est toi qu’il aime, et c’est bien plus vaste qu’une simple pénétration. Et, comme le soulignait l’autre commentaire, le sexe ne se résume pas à celle-ci. Ce n’est pas un passage obligé, et ton copain est là pour t’accompagner dans tes envies – ou tes non-envies d’ailleurs, je ne sais pas si je suis claire. Bref, la crainte qu’il te jette comme une vieille chaussette pour aller balader son zboub aux quatre coins du globe ne fera qu’accroître la partie psycho-somatique de ton malaise.

    Eh voui, on pourrait croire que coucher pour garder son amoureux, c’est motivant, mais en fait, c’est carrément pire. Le mien m’a tapé sur les doigts pour m’être forcée, et le tien en ferait sans doute autant. Alors zen, fais de la pâtisserie, bouquine, passe des concours, pratique la natation…et laisse ton cerveau se trouver un équilibre. Après tout, t’es même pas obligée de faire l’amour, t’es libre ! Alors, imagine ta sexualité ou ta non-sexualité comme tu l’entends :)

    Bonne soirée !

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  3. Salut,

    Le blocage est sûrement dans ta tête petite sœur (je me permets car j’ai 20 ans plus que toi).
    Ton corps ne fait qu’exprimer ce que vit ton mental.
    Essaie de voir un psychologue (et surtout pas un psychiatre!), tu pourrais aussi envisager la sophrologie: la respiration consciente peut nous libérer de tant de maux physiques et mentaux.
    Cherche une explication qui ne soit pas forcément liée au physique.
    Et n’aie pas peur d’explorer ton inconscient, tu verras qu’il te renseignera sur plein de choses sur toi et de fait t’aidera à guérir.

    Bonne route et bon courage!

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  4. Bonjour
    Je suis la fille qui témoigne.
    Merci de l’attention que vous m’avez porté…
    Pour vous répondre, s’il n’y a pas de pénétration, j’ai peur que mon ami ne comprenne pas. Il a beau m’aimer, il faut être lucide… un homme ne va pas rester 5 ans avec une femme qui ne peut pas faire l’amour. C’est impossible, il va se lasser, en avoir marre, et il ne m’aimera plus, donc il partira. Je suis pas pessimiste, juste lucide. C’est comme ça que ça se passe dans la vie.

    Je me doute bien que mon mal est psychologique, mais je ne veux pas entendre parler de ça, mes médecins m’ont tous dit que j’étais trop stressée et que je devais me détendre, et moi je sais que c’est physique, ça se sent, quand je mets le doigt dessus, ça me fait mal, ce n’est pas « juste » psychologique.
    Je n’ai ni le temps ni l’argent pour me payer une thérapie, qu’elle soit psychologique, ou sophrologique… Je suis encore étudiante, et je n’ai pas envie de demander à mes parents de me payer de telles prestations.

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    1. Rhaaa, mais non !
      Sûr que si tu te mets à te comporter comme si vous étiez sur le point de rompre, ça va l’angoisser ;)
      Mais une relation platonique est tout à fait possible. Il faut en finir avec ce mythe de l’homme dépendant du sexe.
      Quand à la thérapie, celles fournies par le CMP sont gratuites.
      Allez, courage et bonne soirée !

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  5. Ton texte m’a énormément touchée. Moi j’ai 20 ans, j’ai aussi des douleurs à la pénétration, des mycoses, alors j’aime pas ça et je le fais rarement. Bon, c’est pas aussi grave que toi, mais je comprends un peu ce que tu ressens. C’est difficile de se dire qu’on arrive pas à satisfaire son copain, qu’on est pas assez bien, on a plus confiance, on croit qu’on est inutile. Je comprends que tu sois triste. J’ai pas vraiment de conseil à donner, je veux juste t’exprimer ma solidarité, c’est tout; j’espère que ton rendez vous avec la gynéco se passera bien, que tout va s’arranger pour toi. :-)
    Aussi, je suis d’accord avec le premier commentaire qui dit qu’il y a autre chose dans le sexe que la pénétration, c’est clair que moi je préfère les câlins, les caresses, le sexe oral, etc. La plupart du temps je fais l’amour avec mon copain sans pénétration. Si ton copain est quelqu’un de confiance il peut t’aimer et t’accompagner quand même.
    Aie confiance en toi, ta douleur ne te rend pas moins importante, pas moins « femme ».
    Bon courage !

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  6. Bonjour,

    je ne laisse jamais de commentaires sur un site, mais ton témoignage a tant d’échos en moi que je me sens l’obligation de répondre.
    J’ai eu ma première relation sexuelle à 14 ans, et récemment, à 27 ans, j’ai ressenti pour la première fois du plaisir. Il m’a donc fallu 13 années pour y arriver. J’avais tout essayé. J’étais persuadée que c’était un problème physique puisque j’avais des douleurs physiques. Je n’ai jamais été violée, je n’ai jamais eu de problèmes particuliers, tout allait bien, sauf ça! Dernièrement, à court de solutions, j’ai décidé d’aller consulter un psy. j’y allais en trainant des pieds, persuadée que mon mal physique ne pouvait pas se résoudre simplement en discutant. 6 mois plus tard, j’ai connu mon première orgasme, je n’ai plus de douleurs. Je te comprends tellement quand tu dis que tu ne veux pas aller consulter un psy car ta douleur est physique. C’est un choix personnel. Mais tu le dis toi même. Aucun médecin n’a de solutions. Alors c’est peut être tout simplement que ce n’est pas un médecin qu’il te faut. Par contre il y a une certitude, c’est que ta solution existe.
    Tu es née femme, ton corps est fait pour être à l’écoute de tes désirs et ressentir du plaisir. C’est mécanique. Un premier pas pour toi serait probablement de réussir à prendre du plaisir seule, seule avec toi même et ton imagination. Moi je n’y arrivais pas toute seule, avec mes mains, j’ai donc acheté un petit vibro pour m’aider. je me suis installée tranquillement, avec des nouvelles érotiques, et j’ai laissé faire mon vibro. Uniquement sur la partie supérieure, car le reste me faisait trop mal. J’ai ainsi découvert que, mécaniquement, j’étais capable de ressentir du plaisir, et d’avoir des orgasmes.
    Le problème lorsque l’on est avec un homme et que l’on ne ressent pas de plaisir, c’est qu’à force nous calquons notre désir sur le sien. On finit par penser que ce qu’il désir est ce que nous désirons. Or un homme et une femme désirent des choses très différentes. C’est pourquoi la première étape consiste à s’écouter et à se donner du plaisir toute seule. Comme ça, à l’aide d’une nouvelles érotique et du désir qu’elle fait naitre en toi, tu est libre de te faire plaisir doucement, en te respectant, et sans jamais te faire mal. fais le tranquillement. En plusieurs fois si il faut. Ca prend un peu de temps. Et ensuite, quand tu aura réussi à te donner du plaisir, tu pourra mieux partager ton corps avec celui qui partage ta vie.
    Quand on aime un homme, qu’on souhaite faire l’amour avec lui, ne pas y arriver engendre énormément de frustrations et de colères. De la colère contre soi, contre lui, contre ces amies qui ont des orgasmes et qui ne comprennent rien de la douleur qui nous ronge. Les médecins te disent de te détendre, ce qui t’énerve tellement. Ils te disent de faire sans te dire comment faire. Donne toi du plaisir toute seule. C’est la clé. Ton corps t’appartient, tu es ta solution.

    Ne t’inquiète pas, ne stress pas autant, plein de femmes sont passées par là et ont réussi à découvrir le plaisir sexuel.

    Bon voyage érotique,

    Manon

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  7. Pour la psycho, tu y as le droit en tant qu’étudiante, gratuite dans le CMP de ta ville, tu demandes à l’administration de ta fac ou quand tu vas faire ton examen obligatoire.
    Il ne faut pas avoir peur d’y aller, un malvivre psychologique peut être soigné, vivre comme tu le fais est bien trop douloureux.
    Ce n’est pas parce que ça serait dans ta tête que ton corps n’en souffre pas.

    Occupes toi bien de toi.

    Bisous

    Kahte

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  8. C’est la première fois que j’écris à ce sujet… Et pour une seule raison : que tu ne vives pas la même chose que moi!
    J’avais 20 ans quand j’ai rencontré celui qui est mon mari aujourd’hui, et nous avons eu une vie sexuelle « normale » au début, jusqu’au jour ou les douleurs sont apparues.
    Mon parcours est long donc je ne vais pas tout détailler, mais j’ai vu bcp de gynecos qui ne me croyaient pas, ou qui me disaient « c’est psychologique », le tout après m’avoir envoyée faire des prélèvements ultra douloureux auprès de personnes particulièrement odieuses. Bref.
    Ça a pris un temps fou, mais j’ai fini par réussir à mettre un nom sur mon mal : le vaginisme. J’ai ressenti exactement ce tu décris. Je suis passée par les mêmes doutes et les mêmes découragements. Et aujourd’hui je recommence à sourire car je suis sur le chemin de la guérison.
    Mais il faut savoir que plus la maladie est installée plus elle est longue a guérir, donc ne baisse pas les bras!! Tu es diagnostiquée alors fonce vers la guérison, n’attends pas, ne te décourage pas! C’est possible de guérir et tu vas y arriver!!!
    Je voudrais également te rassurer par rapport a ton ami : je suis atteinte de vaginisme depuis 7 ans, et mon amoureux est toujours là, nous nous sommes même mariés depuis! Oui c’est possible, et nous avons des relations sexuelles régulièrement, sans pénétration mais qui me procurent des orgasmes à chaque fois. C’est d’ailleurs grace à lui que je n’ai pas baissé les bras, et qu’aujourd’hui je suis sur la voie de la guérison!
    J’ai testé plusieurs traitements, et c’est finalement une kiné que je vois toutes les semaines depuis 1 an et demi qui m’a permis de progresser à grands pas.
    Pour moi ça mets beaucoup de temps à guérir car c’est installé depuis très longtemps, alors bats-toi dès maintenant, je t’assure que ça vaut vraiment le coup, tu verras!!
    Je suis de tout coeur avec toi.

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  9. Bonjour,

    Particulièrement touchée par ce témoignage. Tout est dit.
    Le parcours du combattant depuis 3 ans maintenant et toujours aucune réponse.
    Est il possible de connaitre le nom du gynécologue spécialisé en dyspareunie?

    Merci beaucoup

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    1. Alice,

      Je ne sais pas si je peux laisser ses coordonnés sur un site, mais je te renvoie à l’association Les Clés de Vénus où tu pourras demander par mail une liste de professionnels.

      Je suis en progression, pour vous tenir un peu au courant. Mais ce n’est toujours pas ça…
      J’ai une vulvodynie étendue aux lèvres, aux glandes de bartolins et au vestibules.
      Bon courage. C’est si dur !

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  10. Le vaginisme (ou n’importe quel autre « problème sexuel », quel qu’il soit) n’est pas et ne sera JAMAIS une raison légitime de quitter quelqu’un. Si ton copain part à cause de ça, c’est qu’au final il ne valait pas le coup et que ce n’est pas avec lui que tu guériras.
    Ce ne sont pas des mots en l’air ou des conseils super extérieurs (même si par définition, si, un peu quand même). Je souffre moi-même de vaginisme et mon copain m’a quittée pour ça après trois ans de relation. J’en ai énormément souffert, j’ai mis vraiment beaucoup de temps à m’en remettre. Mais je sais aujourd’hui que cette rupture était infondée. On ne quitte pas quelqu’un à cause d’un dysfonctionnement sexuel, surtout s’il est involontaire, comme c’est ton cas.
    Ce n’est pas ta faute si tu as mal et des deux, c’est probablement toi qui en souffres le plus, de cette absence de pénétration. C’est quelque chose que tu subis, c’est hors de toi, c’est incontrôlable. C’est un problème médical. Et même si c’est malvenu, je cite le « l’aimer dans la santé comme dans la maladie » pour dire que s’il t’aime vraiment, il t’aime comme tu es, avec tes souffrances et ce que ça implique. Et pour l’instant, il est toujours là.
    Quand tu dis « un homme ne va pas rester 5 ans avec une femme qui ne peut pas faire l’amour » je te comprends vraiment. C’est mon schéma de pensée aussi. Pourtant je lis de plus en plus de témoignages de couples qui vivent très bien leur sexualité sans pénétration, et ce depuis/pendant des années. Si d’autres peuvent s’en sortir, c’est que c’est possible.
    Pour le côté « psychologique », je sais aussi combien ça fait mal d’entendre ça alors que la douleur est physique, bien présente et infernale. Là encore, je parle d’expérience. Perso j’ai jamais été violée, le sexe chez moi n’est pas un tabou et je pense pas avoir de troubles psychologiques, pourtant, impossible de faire passer quoi que ce soit sans hurler de douleur. Donc oui, ce mal est physique. Physiologique, du moins.
    Je suis étudiante aussi. Mes parents ne sont pas au courant de ce « problème ». Pour le résoudre, je suis allée au service de médecine préventive de la fac où j’ai vu un sexologue gratuitement. Peut-être cela existe-t-il dans ton établissement aussi ?

    Je ne suis pas sûre que mon commentaire t’apporte beaucoup mais j’espère au moins qu’il te montrera une certaine solidarité. Tu n’es pas toute seule dans ton cas. Et je me refuse à croire que ce problème durera toute ta vie. Ça prendra peut-être 10 ans, peut-être plus, peut-être moins, mais ça passera. Et un jour tu seras fière de tout le chemin que tu auras accompli.

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  11. Oh lala ma choupette, je te trouve bien dure avec toi-même! Tu luttes, tu te bats contre ta douleur et ton impuissance… moi je dirais: accepte et vis avec. Trouve ton plaisir sans pénétration et donnes-en par mille et un autres moyens.
    J’ai vécu des années très heureuses avec un impuissant, nous avions trouvé d’autres façons de nous faire du bien😉

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