Mon corps, je le maltraite

Depuis 3 ans déjà, je le nourris mal, peu, trop peu, mais au début, je tenais la route, grand 34, petit 36, j’étais « la bien foutue. »

J’ai aimé en profiter. J’ai aimé en jouer. Je plaisais. Apparence, apparence, apparence. Les hommes ne regardent pas mon cerveau, alors à quoi bon .. Autant avoir un corps PARFAIT. Maquillée. Epilée. Bien coiffée. Lingerie. Jolie fringues. Sport. Footing. Fitness. Jupe, talons. Un coeur froid comme la pierre… ou presque. Réussite scolaire.

17 ans et un corps froid.

Mais à un moment il craque.

De bonne, on passe à maigre. Et en dénutrition. En 6 mois, on n’a plus rien. Plus d’amis. Plus de sorties. Froid, froid. Des heures passées près du radiateur. Plus rien. Des engelures aux pieds à cause du froid. Transparence. Ha si, on a ses os pour pleurer. Pleurer ? Connais pas.
« Si vous perdez un kilo, on vous hospitalise. »

QUOI ? Et mes études ??? Je viens d’avoir mon bac, c’est impossible, je VEUX réussir. j’ai toujours TOUT réussit. TOUT.
Sauf une chose : J’ai échoué à la perfection .

Alors maintenant je me bats. Je mange. Je veux vivre. Être heureuse, sensible, pleurer, aimer, crier, rire…

Le chemin de la guérison est long, mais je le tiens.

Je ne veux plus être froide, ni parfaite, ni coiffée, ni bien fringuée. Je m’en CONTRE FOUS. Je suis MOI.

13 réflexions au sujet de “Mon corps, je le maltraite”

  1. Bonjour, ton recit me rappelle celui d’une amie, chere tres chere à mon coeur. Aujourd’hui j’ai toujours peur pour elle meme si c’est derriere elle. Elle reste frele mais dans sa tête tout va mieux, beaucoup mieux. Elle s’aime et a compris que nous aussi on l’aime et qu’on lachera rien. S’aimer soi est la plus grande preuve d’amour que l’on peut offrir à l’autre. Et puis, le chemin de la guerisson, ce sont les ongles qui recommencent à être fort, des cheveux que l’on ne perd plus et redevienne tres beaux, un sourire qui reapparait sur un visage. Je suis emue parce que tout me remonte, Aurelie est mon amie, je n’ai rien vu venir, mais je me console en me disant qu’on a tous tout fait pour l’aider. Aime toi ma jolie. Bisous

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  2. La perfection n’existe pas…. Tant que l’on est bien dans sa peau… Après attention à ne pas tomber dans ce mal… Dont j’ai connu une personne prise sous l’emprise de l’anorexie…. C’est dur s’en parler et surtout de le reconnaître soi même qu’on est…. On est responsable de là manière comment on fait vivre notre corps…

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  3. « j’ai échoué la perfection » !!! C’est tellement poignant ton témoignage. J’en ai les larmes aux yeux… Heureuse pour toi que tu puisses enfin t’en libérer et vivre. Bon courage ma belle !

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  4. « Alors maintenant je me bats. Je mange. Je veux vivre. Être heureuse, sensible, pleurer, aimer, crier, rire… »
    tu es tellement Belle pour moi à travers ces mots!

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  5. Joli texte Marie.
    J’ai su me retrouver en quelques sorte dans ton message et ce sont des messages d’espoirs comme le tiens qui me font réaliser que je dois m’accrocher et que le combat n’est pas finit.

    Tu as eu de la chance de pouvoir réagir quand il était encore temps et t’accrocher à tes études.
    Personellement, j’ai du m’arrêter en cours d’années, à cause de ce crabe qui me ronge de l’intérieur…
    C’est dans ces moments là, que j’ai compris qu’aller à l’école est une chance que nous devons tous considérer à sa juste valeur.

    Tu pourras également trouver mon texte sur ce blog…

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  6. bonjour marie, vraiment je te félicite de t’en être sortie, bravo pour ta volonté !

    je voudrais savoir ce qui t’as aidé le plus pour remonter la pente ? est-ce le fait qu’on t’ai dis que tu étais à deux doigts d’être hospitalisée ?

    je cherche des clés pour aider mon amie qui est dans ce cas actuellement ces analyses de sang sont catastrophique (potassium très bas = risque de malaise cardiaque) on lui dit que la seule solution qu’elle a c’est de grossir pour s’en sortir mais évidemment pour elle c’est hors de question de reprendre ne serait-ce qu’un kilo ! (elle se voit grosse comme elle est).
    elle a deux enfants elle veut nous faire croire qu’elle se rend compte de la gravité de la maladie et de la situation du moment mais au final je ne suis pas bien sûr qu’elle s’en rende compte ! que puis-je faire pour l’aider (déja elle arrive bien à m’en parler c’est un grand pas pour elle)

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