Je n’ai jamais fait l’amour avant de faire l’amour avec mon mari. Pourtant j’avais eu d’autres amoureux et j’avais largement dépassé « l’âge moyen » de la « première fois ». Je fuyais.
Je ne voulais pas montrer mon sexe. Chaque visite chez le gynécologue était une torture psychologique et physique. Je ne portais pas de pantalon trop serré ni de jupe au-dessus du genou, j’avais trop peur de laisser voir ou deviner quelque chose de mon sexe. J’étais malade à l’idée d’aller en cours de sport ou de natation, je me faisais dispenser pour des raisons fictives. Avoir mes règles était la pire des choses et il était hors de question que je mette un tampon. Je ne supportais pas non plus de voir mon sexe, de l’apercevoir. D’ailleurs, je n’y ai jamais touché avant que mon mari ne m’apprenne à le faire.
Pourtant, ça n’a jamais été un tabou dans ma famille. Mais mon sexe était devenu mon pire ennemi, il était sale, il me salissait. Mon corps s’était totalement fermé un jour, brutalement, dans la violence.
Quand j’ai fait l’amour avec mon mari pour la première fois, j’ai compris que je l’aimais comme aucun autre homme. Qu’il me respectait comme aucun autre homme. Qu’il était digne de mon amour, de ma confiance. J’ai découvert le plaisir de l’amour charnel. J’ai compris qu’il était l’homme de ma vie. Et que j’avais gagné.
J’ai gagné contre celui qui m’a violée.
Ton texte est magnifique. Je suis bien contente de ta victoire!
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Oui tu as gagné! Et de la plus belle des victoires!
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poignant!
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c’est la plus belle victoire
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J’me retrouve dans votre texte.
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Quelle belle victoire en équipe !!! Et quel texte émouvant !
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Bravo….
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j’aurai pu écrire le meme texte. comme vous, je ne connais pas la cause de ce dégout. et comme vous, il était le 1er et j’étais la 1ere :) nous avions 24 et 23 ans. c’est aujourd’hui le papa de mon enfant et nous nous marions en 2013. une belle revanche!
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Bravo pour cette victoire…
Profite à présent de chaque instant avec ton mari… et pleins de bonheur à vous !
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Quel texte magnifique….
Ta dernière phrase…elle m’a fait pleurer, elle m’a secouée, elle m’a révoltée.
J’ai mal à l’estomac de t’avoir lue.
Je comprend tellement ce que tu as écris.
Le plus compliqué pour moi c’est que je n’ai pas été violée (du moins, pas dans mes souvenirs, c’est très compliqué).
Par contre, ma maman l’a été, plusieurs fois, viols collectifs.
Et ces viols qu’elle a subit sont encrés en moi, je sais que ça peut paraître compliqué à comprendre, mais c’est ma croix.
Je souffre de quelque chose que je n’ai pas subit.
Félicitation pour ta victoire, j’espère un jour trouver la mienne…
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Val, je me permets de répondre car quelque chose me parle dans ce que tu écris : que sont ancrées en toi des épreuves que ta mère a subies…
Je vais résumer… Mon fils avait en lui une anxiété qu’on n’arrivait pas à cerner. Et sur des conseils, on a rencontré un microkinésithérapeuthe. Pendant les manipulations, il a dit que mon fils portait en lui des « morts » qui ne le concernaient pas. En creusant, j’ai trouvé : J’ai fait 3 fausses-couches avant de l’avoir, et lui aussi, j’ai eu peur de le perdre, suite à un décollement placentaire. C’était mon premier enfant, et il s’était « chargé » de mes peurs… Le microkiné l’a « déchargé » et c’est parti. Peut-être qu’une telle thérapie douce pourrait t’aider à te libérer…
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intense…
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Heureuse pour toi, en ce qui me concerne…c’est cuit, jamais je ne pourrais. Mon sexe est un monstre
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